Peaux-Rouges – Daily Passions

Peaux-rouges – Extrait

Troisième volume de la série des Indiens de ce dessinateur chez cet éditeur. Et au moins une remarque : vous trouverez en fin d’album les informations utiles sur l’auteur et sur les dates de parution des histoires. Vous constaterez qu’une seule est créditée d’un scénariste particulier ce qui justifie l’absence de scénariste au côté du nom du dessinateur en couverture. Ensuite je me dois de mettre en garde ceux qui ne connaissent pas Serpieri : ils ne trouveront pas dans cet album une bande dessinée classique. Personnellement je rangerais ce dessinateur hors pair dans la catégorie des illustrateurs-peintres. Le contenu de ses cases semble »figé » : vous y trouverez peu d’indications de mouvement et les cases elles-mêmes donnent l’impression d’avoir été tracées à posteriori dans la mesure où, d’une part, elles ne sont pas toujours indiquées et, d’autre part, le dessin en déborde souvent. Un peu comme si Serpieri racontait son histoire simplement d’abord et puis brodait dessus les détails nécessaires à la compréhension, une manière d’illustrer son propos. Enfin, il compose ses planches comme un peintre ajoutant du noir ou du décor pour enrichir non une case ou une autre, mais la planche elle-même… J’imagine que les amateurs doivent s’arracher ces planches dans les ventes aux enchères.

Les Indiens ? J’y viens. D’abord pour faire remarquer qu’aux États Unis en ce moment se déroule une action juridique pour faire changer de nom un club de football qui porte celui, mal vu là-bas, de »Red skins ». Les indiens de Serpieri sont les vaincus… les battus par la méchanceté des blancs. Ces histoires nous renvoient à la misère des perdants mais ne nous demandent pas de nous apitoyer. On sent bien que le dessinateur leur garde son estime et leur fierté d’homme… Une bonne façon d’aborder le colonialisme…
A lire lentement…

Peaux-Rouges
One-shot
Dessinateur et scénariste : Serpieri
Éditeur : Mosquito