Première remarque : je me permettrai de trouver l’illustration de couverture totalement en accord avec le contenu des 793 pages de ce volume. Je pense qu’elle rend compte de ce qui rend Jack Vance si précieux : un mélange subtil de culture – on dira « classique » -, de données scientifiques et d’imaginaire. Avec en liant, à des degrés divers d’intensité, de l’humour et de l’humanisme. Deuxième remarque : cette chronique inaugure ce que je vais appeler des « chroniques carottes ». Vous devez bien vous douter qu’il est difficile de lire l’intégralité des 793 pages d’une traite pour vous en rendre compte assez vite, alors j’ai décidé de me contenter de carottes prises au hasard ou en fonction de l’intérêt que m’inspire un titre. Et bien sûr vous avez remarqué que mes chroniques relèvent déjà d’un choix… Trois textes sur dix-sept avec la certitude que l’ensemble mérite toute votre attention.

Le premier s’intitule Le bruit et propose entre deux ‘analyses’ le journal de bord du rescapé d’un naufrage. Le journal décrit un monde idyllique où le naufragé croit percevoir et distinguer des êtres. Les deux analyses sont faites par des officiers qui commentent le journal et celui qui l’a écrit. C’est un texte intemporel qui non seulement peut laisser le lecteur sur sa faim mais aussi déclencher un léger pessimisme.

Le deuxième s’intitule La Mytr et manifeste la même subtilité. On y lit les occupations au bord d’une mer ou d’un océan d’une jeune sauvageonne contrainte de se cacher par l’arrivée d’un vaisseau et de ses trois occupants… Un texte d’autant plus dur et mordant qu’il trace un joli portrait de sauvageonne.

Enfin La guerre des écologies m’a semblé d’une brûlante actualité. Le texte est paru en 1953 (1994 en version française) et raconte la guerre que se livrent les ‘humains’ et les ‘Kays’ pour la mise en conformité avec leur morphologie d’une planète ‘vierge’. En 1953 on en est aux ‘plaques de vision’ et aux ‘globes’ en guise de casques… mais là n’est pas l’essentiel. On cherche toujours la Terre (berceau de l’humanité) un peu mythique et à ce propos attention aux dernières lignes du texte. L’humain est ici plus malin que le ‘Kays’ et trouve la bonne technique. Mais nous, lecteurs, avons découvert la nécessité de la chaine qui fait naître la vie…

Conseil de lecture : préférez la lecture au compte-gouttes et au hasard suivant votre disponibilité, chaque nouvelle est un tout qui contient le tout…

Nouvelles, tome 2
Auteur : Jack Vance
Editeur : J’ai Lu

www.jailu.com

Nouvelles, tome 2
5.0Note Finale

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