Je me permettrai, mais vous commencez à en avoir l’habitude, de vivement regretter la couverture de ce roman qui à mon sens le dessert : une île et de la brume auraient intrigué. Là on a juste une illustration du titre, ce qui est redondant. La quatrième de couverture, l’avant-propos de l’auteure et ses remerciements vous disent presque tout du contenu, alors s’il vous plaît gardez leur lecture pour vérifier que vous avez bien lu. Et plongez dans l’histoire.
Morgan des Brumes, qui est une sorcière (Magie Blanche) de grande puissance non encore révélée, voit des jeunes sorcières moins douées qu’elle accéder au dernier collège avant elle. Vivian, sa mère adoptive, lui rappelle que c’est à cause de son comportement égoïste. Ké et Arthur, des ados, sont comme deux frères. Et soudain les ténèbres s’emparent de l’île d’Aval et Vivian et le collège des ‘sorcières’ doivent fuir les pouvoirs du Prince Rouge (Sorcier Magie Noire) qui sert le roi Vortigern qui veut s’emparer de l’épée du pouvoir par le biais du seul capable de l’extraire à une date donnée de la roche dans laquelle elle est plantée. C’est volontairement que je ne vous donne pas le nom… de ce héros futur roi. Les troupes de Vortigern, sèment la désolation. Arthur capturé parvient à s’enfuir. Morgan des Brumes aidée par un Korrigan condamné à être visible par les humains cherche à joindre Arthur. Elle rencontre le roi cerf et retrouve une partie de son pouvoir et chasse les ténèbres. Et bien sûr nous apprenons régulièrement ce qu’il faut savoir du passé des principaux protagonistes. Enfin on se doute que tous les ‘bons’, les gentils vont se retrouver dans la forêt de Brocéliande. Mais si l’on a bien lu, on sait qu’il y a une traitresse et, si l’on a fait attention, on a peut-être deviné de qui il s’agit.
Je ne vous dis pas cela pour rien. Je vous en parle parce qu’il me semble que c’est une des grandes qualités de ce roman. Nous avons tous en tête une version d’Arthur, des chevaliers de la table ronde, de Morgane, et de Viviane et là l’auteure nous livre une version rapide, rythmée, prenante et sans le moindre pathos, sans nous laisser le temps de nous lamenter sur le sort de quiconque (une sentence revient souvent : une vie pour une vie) et en distillant très discrètement les informations nécessaires.
Bonne lecture matinale de transports en commun pour donner de l’allant.
Morgan des Brumes, L’épée du pouvoir
Auteure : Mireille Calmel
Editeur : XO
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