Le Péché d’écarlate

J’ai eu envie de vous faire chercher un sens au titre de ce roman, d’autant plus que l’illustration de couverture est banale et peu parlante, et puis je l’ai trouvé subtil et fort alors je vous propose de le traduire par « le péché d’orgueil ». Vous avouerez que le péché d’écarlate est fort… Et j’ajoute que l’écarlate est la couleur de la révolte, du rebelle.

Georges Juradieu aurait pu mener une paisible vie de fils de banquier, s’il n’avait un jour d’orage ouvert la porte de la maison familiale à Georges Potier, le fils à Potier. Georges Juradieu assiste ainsi à la tentative d’assassinat dont son père est victime. Plus tard Georges assistera au retour triomphal de celui qui a tiré, un héros pour les pauvres puisqu’ayant vengé son père ruiné par la banque Juradieu. Et Georges ne va plus cesser de se comporter en égoïste mesquin, séducteur (au sens négatif du terme), même dans l’exercice de sa profession d’ingénieur. Et ce jusqu’au jour où par la faute d’un jaloux, d’un envieux, il se retrouve aveugle.

Contrairement à ce que vous pourriez croire, je ne vous en ai pas dit beaucoup. Disons que si ce roman était un poisson je vous aurais donné l’arête dorsale à ronger… il vous reste toute la chair. Là où la culture de Jean Anglade glisse un certain humour, là où d’un mot – un adjectif bien souvent – il oriente notre façon de lire ce qu’il dit de ses personnages… J’ai deux citations qui j’espère vous feront comprendre : « des aboiements épais » et « Sa chevelure, sur l’oreiller, semble un dahlia trop secoué »…

En fait l’auteur fait dans ce roman le portrait d’une époque où la fonction, l’origine sociale avaient/donnaient une valeur. Une époque révolue bien sûr.

A lire avec lenteur comme on sirote un vieil alcool.

 

Le Péché d’écarlate
Auteur : Jean Anglade
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France

www.pressesdelacite.com

Le Péché d'écarlate
5.0Note Finale

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