Observez un instant l’illustration de couverture, le fait qu’elle soit en couleur lui donne un côté moderne et si j’ai bien vu les vêtements portés (haubert, par exemple, voir notes de bas de pages) renvoient au Moyen-Âge… Nous sommes bien en accord avec le contenu du livre. Une histoire ancienne « écrite » par un auteur du XXème siècle. En fait c’est traduite qu’il faut dire.

On connaît l’histoire. Un jeune homme, Tristan, orphelin éduqué comme son fils par un des hommes de son père, accomplit quelques exploits avant d’être blessé et empoisonné. Il s’abandonne à la mer – nous ne sommes pas loin de l’Irlande – et échoue sur une île où une jeune femme, Iseut, le guérit. Elle est la fille du dernier vaincu par Tristan. Il retourne près de Marc, le roi qui lui accorde sa confiance, mais se heurte à la jalousie mesquine de quelques vassaux. Marc décide de prendre femme et recherche celle porteuse de cheveux blonds comme celui laissé par des hirondelles. Tristan retrouve Iseut et après avoir vaincu un dragon l’emmène vers Marc, avec une servante. On a confié à cette servante un philtre d’amour que seuls Marc et Iseut doivent boire. Mais les circonstances font que Tristan et Iseut le boivent et s’aiment. Par fidélité au roi et contre tous les pièges tendus par les vassaux félons, Tristan et Iseut se séparent en se promettant assistance si nécessité. C’est ainsi que si Iseut accepte de soigner Tristan à nouveau empoisonné le vaisseau qui l’amène doit avoir des voiles blanches. Or la femme de Tristan est jalouse…

Vous connaissez la fin ! Sinon vous la lirez. C’est passionnant et très lisible. Deux passages m’étonnent et me suggèrent qu’il se pourrait que les auteurs de ce roman – je n’ai pas vérifié s’ils étaient dans toutes les versions – aient lu Homère et connu la mythologie. Souvenez-vous, à son retour à Ithaque, seul son chien reconnaît Ulysse… Et l’on pense que la mer Égée doit son nom au fait qu’Égée le père de Thésée se jette dans ses flots parce que le navire qui ramène son fils a des voiles noires alors qu’il devrait en avoir de blanches si le fils était vivant et vainqueur du Minotaure. 

Petite citation (pour le plaisir) : « Ce n’est pas le fait qui prouve le crime, mais le jugement. »

Bonne lecture.

Le roman de Tristan et Iseut
Auteur : Joseph Bédier
Editeur : Hugo Publishing
Collection : Hugo Poche

www.hugopublishing.fr

Le roman de Tristan et Iseut
5.0Note Finale

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