Comme le signale son rédac’ chef, ce numéro s’est fait attendre, mais vu son contenu on ne lui reprochera rien. Et j’oserai même vous proposer, si vous connaissez des amateurs de SF qui n’en ont jamais entendu parler, d’en glisser un exemplaire dans leur bibliothèque. Libre à eux de commander par la suite les épisodes précédents et le suivant du roman à suivre en ‘feuilleton’, mais je pense que malgré le sous-titre de ce numéro, Effroi de finir, qui n’est pas réjouissant ils trouveront plaisir à la qualité de ce qui est offert à lire. Côté érudition, une présentation critique d’un des pionniers novateurs du genre R.D. Milne accompagnée d’une nouvelle. Et une présentation de l’écrivain Jacques Abeille décédé il y a peu. Pour ce qui est des autres nouvelles, j’ai procédé en trichant un peu à deux carottes (je veux dire que j’ai choisi de lire deux auteurs que j’apprécie). Lisa Tuttle, d’une part, qui avec L’Homme creux parle d’amour et de résurrection et, si son héroïne pleure, le texte n’est nullement mélodramatique. On peut même, je crois, lui trouver un réalisme sain. Et, d’autre part, le grand Robert Sheckley (voir ma chronique récente de Le temps des retrouvailles, Argyll éditions https://www.daily-passions.com/le-temps-des-retrouvailles ) qui avec Dans les eaux calmes de l’espace s’éloigne un peu de son humour grinçant pour nous donner une jolie leçon de solitude à deux grâce à une traduction subtile. Et pour la petite histoire je me permets de mettre ce texte publié en 1953 en parallèle avec la présentation récente de ChatGPT, le robot conversationnel. Et je me suis autorisé à garder pour la fin de cette chronique les textes courts donnés à lire. Des bijoux de concision, de poésie, d’humour, de cynisme qui font plaisir à lire. Leur brièveté et leur ‘insolence’ libèrent l’imagination en titillant les neurones. Il y a aussi les historiettes de Céline Malterre qui illustrent les dessins du Portfolio sans être redondantes. Vous me connaissez, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer une des brèves – vous pouvez aussi aller goûter celles de Félix Fénéon publiées chez Gallimard : Nouvelles en trois lignes – : « Après avoir mangé son chien, il ne sait plus quoi faire des os. » elle est de Didier Pemerle.

Bonnes lectures lentes.

Le Novelliste, numéro 6
Association Flatland

www.novelliste.redux.online

Le Novelliste, numéro 6
5.0Note Finale

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