Que ceux qui pourraient s’inquiéter de l’illustration de couverture comme étant moins forte que d’ordinaire se rassurent, elle rend pourtant assez compte d’une partie de l’histoire. Attention ! Cette chronique est délicate car elle doit vous donner envie de lire et ne pas vous livrer trop du contenu. Sachez que ce roman est d’une grande ‘beauté’ et d’une rare force…

Lynesse 4ème fille de la reine, encore jeune et assez mal vue, va en compagnie de son amie Esha solliciter l’aide de Nyrgoth le sorcier qui a signé un pacte d’assistance avec la grand-mère de Lyn. Le ‘sorcier’ est un banal anthropologue terrien de seconde classe chargé d’étudier la population autochtone – lointaine descendante de colons terriens – sans interférer. A l’arrivée de Lyn, il relève d’une longue stase de sommeil et est depuis longtemps sans nouvelles de la terre. Lyn a désobéi à sa mère car à ses yeux il y a bien un monstre qui détruit et ravage des terrains et des personnes et elle compte sur la magie de Nyrgoth pour le vaincre… comme d’après les légendes les choses se sont déjà produites. Nous sommes sur la planète Sophos 4…

J’en entends qui ronchonnent au prétexte qu’ils ont l’impression d’avoir déjà lu ça… Peut-être, mais Tchaikovsky s’autorise deux variantes qu’ils n’ont pas dû rencontrer souvent… La première est l’opposition entre les ‘étiquettes’ sociales de la planète et le comportement du terrien solitaire et désirant et son obligation de non intervention… La seconde renvoie indirectement à la formule d’Asimov qui dit que lorsqu’on ne comprend pas la science il reste une part de magie… Vous imaginez la technologie terrienne au milieu d’une société doucement féodale… Et vous faites jouer les rôles par des ‘humains’… On comprend que ce texte soit finaliste au prix Hugo et nominé au Ursula K. Le Guin, j’ajoute que je le verrais bien postuler pour un Andre Norton. Une lecture revigorante pour aborder la rentrée en confiance… Je vous propose une citation qui souligne le passage particulier des pages 98 à 101 : « Vivre parmi son peuple, raconter des histoires qui me sembleraient simples, mais que les auditeurs entendraient de manière différente – qui me serait à jamais étrangère. ».

Bonne lecture.

Le dernier des aînés
Auteur : Adrian Tchaikovsky
Editeur : Le Bélial’
Collection : Une heure lumière

www.belial.fr

Le dernier des aînés
5.0Note Finale

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