J'entends ta voix

J’entends ta voix

Un roman traduit du coréen et la photo de couverture nous montre des jeunes, des adolescents la tête levée, vus d’en haut mais aucun d’entre eux n’a les yeux bridés, le « type » asiatique. Cette idée qui fait se confondre deux jeunesses doit vous inciter à lire ce roman.

Deuxième raison : c’est écrit de telle manière qu’il est difficile d’abandonner la lecture. Un épisode ne s’achève pas, sa fin s’imbrique à l’épisode suivant. Les phrases sont courtes et il n’y a pas vraiment d’états d’âme. Juste des faits, c’est la façon de les agencer et de les raconter qui nous emporte. Et si par hasard au gré des digressions vous découvrez un côté « burlesque » à ce que vous lisez, posez-vous des questions.

Jeï naît dans les toilettes d’une gare, mais personne ne faisait attention à lui et s’il n’avait été emporté par celle qu’on appelle « Maman-Cochon » il aurait été piétiné. Le récit de cette naissance est assez hallucinant. Jeï est particulier, il peut capter la douleur des autres… Et bien sûr il ne ressent pas de la même façon la douleur humaine et la douleur animale… Jeï fait douloureusement l’apprentissage de la vie et devient chef de bande (de meute ?) et organise dans Séoul une très grande course de motos. Jeï est confronté à la société mais il en est bien sûr un pur produit.

Kim Young-ha ne nous inflige aucune morale. En aurions-nous supporté une ? Nous pouvons donc tranquillement nous dire que cela est impossible chez nous. Mais je ne suis pas certain que cette idée demeure une fois le livre refermé.

Bonne lecture.

J’entends ta voix
Auteur : Kim Young-ha
Editeur : Picquier

www.editions-picquier.fr

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