Lançant les grosses sorties de fin d’année sur Switch, Fire Emblem Warriors, mix d’anéantissement de masse et de RPG, réussira-t-il à sortir son épingle du jeu ?


   

Pour ceux qui ne connaissent pas la série des Warriors, spécialité d’Omega Force, l’équipe de développement, le software vous permet de traverser les ranges ennemis et les décimer comme si vous étiez sur une faucheuse à chaque niveau. La plupart est bien entendu constitué de troufions de base ne nécessitant que 2-3 coups d’épée afin de les faire tomber, mais une petite dizaine par mission seront un peu plus durs et demanderont de la stratégie. Et quand je dis stratégie, je veux surtout dire qu’appuyer répétitivement sur un bouton d’attaque ne vous garantira pas nécessairement la victoire. Il vous faudra aussi esquiver et parer, tout en choisissant si possible le bon personnage afin de profiter de ses forces et d’exploiter les faiblesses de vos ennemis. Bien entendu, le jeu est extrêmement répétitif. Cependant, ce type de jeu s’adapte très bien à la Switch et son concept nomade. En effet, chaque mission dure environ 15-20 minutes et le fait que mes sessions de jeux sont plutôt morcelées m’a permis d’apprécier le jeu plus que si je jouais 3-4h à la suite. Et bien entendu, il est toujours aussi plaisant de traverser les rangs ennemis en dieu de la guerre tout-puissant laissant la mort traîner dans votre sillon, votre puissance étant matérialisée par les combos dévastateurs déclenchés toutes les 30 secondes faisant volés vos ennemis.

Le cross over de la série Warriors avec Fire Emblem, une des nombreuses séries emblématiques de Nintendo, se fait principalement par le biais du scénario ami aussi par le gameplay. Le jeu vous permet d’incarner vos héros préférés durant la durée de la campagne principale, ainsi qu’un mode chronique vous permettant de participer aux grandes batailles de la série de Nintendo. Le scénario principal fait la part belle aux univers parallèle, mais reste assez anecdotique. En résumé, toutes les 2-3 missions, vous tomberez sur le prince/roi d’un ancien Fire Emblem et vous devrez sauvez votre compagne/sœur/partenaire féminin. Si parfois les discussions entre héros amènent de la légèreté, j’ai trouvé le scénario peu intéressant dans son ensemble.

Une composante RPG est présente et vous permettra d’améliorer vos personnages et leurs capacités. Il y a bien entendu l’expérience que vos personnages accumuleront en décimant les rangs ennemis qui feront monter le niveau de vos héros. Des équipements seront aussi à récupérer sur vos ennemis afin de vous en équiper et finalement un arbre de compétence associé à chaque héros (enfin, 3 arbres, 1 d’attaque, 1 de défense et 1 de promotion) vous permettra de changer les capacités de vos héros. Car oui, vous pourrez contrôler plusieurs héros (4 différents en tout sur un total de 25) lors de chaque bataille, ce qui vous permettra de battre plus facilement vos ennemis. Le jeu empruntant aux Fire Emblem leur système de épée-haches-lances (qui est similaire au feuille-caillou-ciseau), vous serez obligé de changer de héros au cours de vos batailles afin de vous adapter au mieux aux événements et ennemis croisés…

Autre emprunt à la série canonique de Nintendo, le système de mort permanente. En mode classique, les héros tombés au combat ne pourront pas être utilisés dans la suite du jeu. A moins, malheureusement, de faire une offrande de quelques deniers au temple entre les missions, ce qui enlève bien entendu tout l’intérêt d’un tel mode de jeu.

 

Deux autres défauts viennent entacher le plaisir de jeu : La lisibilité de la minicarte ainsi que l’inutilité des alliés. Si chaque mission est remplie de choses à faire, que ce soit aussi bien des missions principales que secondaires, ou encore des sauvetages à faire, la carte qui est sensée vous aider à vous repérer est très rapidement saturée d’informations et il est extrêmement difficile de savoir où vous êtes, dans quelle direction vous regardez et où vous devez aller, ce qui rend le jeu parfois frustrant quand une partie a été perdue dû au manque de lisibilité de la minicarte. Bien entendu, il est possible de mettre le jeu en pause afin de voir une version de la carte agrandie, mais ceci n’est pas très pratique. Autre chose que vous offre la mise en pause sur la carte, la possibilité de donner des ordres à vos alliés, chose qui serait bien utile, mais vous êtes malheureusement obligé de mettre le jeu sur pause, ce qui a tendance à beaucoup casser le rythme du gameplay. Ceci sans compter le pathfinidng de vos alliés qui n’est pas au point et qui passeront le plus clair de leur temps à se perdre, ce qui vous obligera souvent à vous occuper de tout, tout le temps pour des raisons pratiques évidentes.

Au niveau graphique, même si la modélisation des personnages est parfaite, le reste laisse parfois à désirer, principalement les décors qui semblent en-dessous de la capacité de la machine. Cependant, le jeu à l’excellente initiative de vous proposer soit un mode performance avec un affichage à 720p, mais à 60fps alors qu’en choisissant le mode qualité, le jeu ne tournera qu’à 30fps, mais avec une résolution à 1080p. Les musiques quant à elle sont correctes, sans être inoubliables.

La durée de vie du jeu est énorme. Comptez plusieurs dizaines d’heures afin de faire le tour de la campagne principale et du mode chronique. Le jeu en plus a l’excellente initiative de proposer un mode 2 joueurs en local jouable avec les 2 joycons de base de la Switch. Même si le contenu du jeu de base est déjà bien large, il est à noter que le jeu sera assorti de DLC divers et varié dont le 1er sorti en même temps que le jeu de base offre 9 personnages pour un peu plus de 20 francs, sans compter quelques nouvelles missions. Comment expliquer que ceci ne soit pas compris dans le jeu de départ, malgré une sortie concomitante ?


Editeur : Nintendo
Développeur : Koei Tecmo
Date de sortie : 20.10.2017

Plateforme : Nintendo Switch et 3DS

 

Fire Emblem Warriors
3.5Note Finale

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