Après un premier jet qui a permis de prouver que Dragon Quest et Minecraft vont bien ensemble, Square Enix (et plus particulièrement les studios BD5 et Omega Force) ont revu leur copie et nous présente une seconde mouture du jeu de construction qui avait déjà fait forte impression à l’époque.


Un des principaux reproches que l’on pouvait faire à Dragon Quest Builder 1er du nom était sa structure. Le jeu était divisé en 4 chapitres, chacun situé sur une île différente, avec un thème et environnement différent. Chaque île vous obligeait à rencontrer de nouveaux personnages, les aider dans leur village, régler leur problème (la plupart du temps en construisant des salles), puis finalement à battre un gros boss en fin de chapitre. Mais le gros point noir restait cependant le fait qu’au début de chaque chapitre, le joueur recommençait tout à zéro, que ce soit la ville, l’équipement, le matériel ou encore les recettes de craft. En gros, le jeu finissait sur une note amère :  un soupçon de frustration avec pas mal de répétition, ce qui n’était pas pour plaire.

Dragon Quest Builders 2 est un poil diffèrent dans sa structure. Si on voyage toujours entre différentes îles (avec différentes atmosphères), nous avons ici une île-base qui est l’île de l’éveil et que vous pourrez façonner à volonté. De plus, votre progression sera sauvée et vous pourrez construire votre île comme vous la rêvez du début à la fin du jeu. Le seul but d’aller voir d’autres îles est d’aller chercher des ingrédients que vous ne pouvez trouver sur votre île principale afin de pouvoir avancer votre terraforming.

La structure est assez similaire du premier Dragon Quest Builder dans le sens où on va sur une nouvelle île chercher de nouveaux ingrédients, on tombe sur un village, on rencontre des NPCs qui nous apprennent des recettes, on doit régler leurs problèmes et on finit par tuer un boss. Par exemple, la 1ère île visitée nous apprend complètement comment fonctionne le système agricultural (ce qui vous permet de vous faire à manger à base de choux, tomates, blé ou encore canne à sucre). Une fois une île terminée, vous pourrez prendre avec vous les ingrédients trouvés, les blocs de construction, recettes découvertes, votre équipement ou encore les NPCs qui veulent bien vous suivre pour transformer votre île de base en un empire florissant. Les NPCs seront capables de vous aider, basé sur ce que vous leur laisser à disposition ; un champ avec des graines et c’est parti pour qu’ils cultivent. Une cuisine et un coffre plein d’ingrédients et ils vont cuisiner pleins de plats pour vous.

Le fait d’avoir une île principale sur laquelle on travaille plus de 70h est vraiment appréciable et on apprend particulièrement à aimer comment former l’île à notre désir et vision.

Au niveau scénario, rien de vraiment incroyable, les fils du Kaos ont interdit la construction et sont 100% pour la destruction. Avec l’aide de votre ami amnésique Malroth (hum hum, nom bizarre quand même pour quelqu’un d’un peu véhément), vous partirez combattre les fils de Kaos et partirez répandre la bonne parole de la construction parmi le monde.

Et là où le jeu fait très fort surtout, c’est qu’il propose une pléthore de choses qui permettent de faciliter la vie du joueur et surtout d’éviter l’ennui et la répétition. En particulier : les armes et outils ne perdent pas en durabilité (et vous pourrez donc les utiliser ad vitam eternam). L’apparition de nouveaux outils (tel que la cruche d’eau infinie) vous permettra de terraformer vos espaces. Des déplacements facilités par l’apparition de la téléportation (toujours entre points fixes) ainsi que l’apparition d’un parapente qui vous permet de vous déplacer rapidement dans les airs. On a un sac quasi infini (ou surtout il est assez grand pour qu’il ne faille pas vraiment se faire de soucis).

Autre changement de taille, le niveau de la ville dépend de la joie que vous procurez à vos villageois. Comprenez que chaque action que vos NPCs font, tels que manger, dormir, prendre un bain, travailler dans un champ et autre, rapporteront du bonheur à votre village et une fois un certain niveau atteint, votre village sera agrandi et pourra accueillir plus de monde.

Alors oui, on pourra toujours se plaindre que les combats ne sont pas vraiment intéressants,   qu’il suffit juste d’éviter les coups ennemis pour mieux attaquer, mais est-ce vraiment important ?

Le jeu, même s’il n’est pas exempt de défauts, sait se faire suffisamment bon dans le terraforming et le world building pour effacer tous les petits écueils. Franchement, le fait de pouvoir construire une cascade suivie d’une rivière qui traverse une forêt tout ça en contentant son petit monde est vraiment quelque chose de rarement vu jusqu’à maintenant et tout ça avec un petit côté RPG.

Les plus :

  • Une excellente durée de vie avec scénario (~70h)
  • La possibilité de terraformer une île complètement
  • Les villageois qui vivent leur vie et vous aidera beaucoup lors de la construction ainsi que dans les tâches de tous les jours.
  • La musique et les designs des personnages
  • Une exploration et expérimentation qui sont encouragées et récompensées à de nombreuses occasions.

Les moins :

  • Des combats pas très intéressants, même s’ils ne sont pas choquants dans un monde de RPG
  • Jeu en coop non disponible sur une même console (et la partie ne pourra que se faire sur une des îles base d’un des joueurs et c’est tout)

 

 


Développeur : Square Enix (BD5 et Omega Force)
Editeur : Square Enix
Support : PS4 et Nintendo Switch
Date de sortie : 12 juillet 2019

Dragon Quest Builders 2
4.5Note Finale

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