Colonies

Je sens bien que si je vous dis que je trouve la couverture jolie mais insipide, cela ne vous plaira pas alors je m’abstiens… Il s’agit d’un recueil de nouvelles organisé dont une postface vous explique l’organisation et l’origine. Surtout attendez la fin de votre lecture pour la lire. Et rappelez-vous mon conseil à propos des recueils : lire au compte-gouttes. Laissez du temps entre chaque texte.

Nous sommes dans l’univers pensé par l’auteur, j’insiste sur le pensé pour le distinguer du seul imaginé. Un univers où les portes des Vangks – extraterrestres disparus – qui avaient permis aux hommes de voyager dans le cosmos et d’en coloniser une partie se sont refermées, isolant, éloignant les colons. Il y a dix nouvelles. Cinq traitent de Colonies planétaires et Cinq de Colonies spatiales. Elles sont de longueurs inégales, la dernière est la plus longue… Si quelqu’un se décide ou se propose un jour à faire un bestiaire ou un herbier de la SF il/elle trouvera ici deux planètes qui abritent des créatures, des créations intéressantes. Dans « Le dernier salinkar » il est question de sauvegarder le dernier individu d’une espèce disparue, on ne parlera pas des responsables de cette disparition. Dans « Le jardin aux mélodies » les plantes d’une serre chantent la mélodie que chantait celle qui s’occupait d’elles. Pour ce qui est des colonies spatiales j’ai retenu « La fin de l’hiver » et « Proche-horizon ». « La fin de l’hiver » c’est d’abord parce qu’il me semble que Laurent Genefort excelle à rendre des combats. Ici des clans se disputent la possibilité d’entrer dans une station spatiale abandonnée. Dans « Proche-horizon » une commerciale se propose de vendre un produit censé aider les habitants d’une « Spatiocénose » (« Sont qualifiés de spatiocénose les arcologies ou mondes-astéroïdes, les stations orbitales, ainsi que certains vaisseaux trans-Portes. ») La réponse à sa démonstration est subtile…

Avant de vous laisser lire, je voudrais ajouter que je range Laurent Genefort dans la catégorie « écrivain efficace ». Je veux dire qu’il sait convaincre le lecteur de l’intérêt et du bienfondé de ce qu’il écrit sans artifice, je veux dire sans fioritures inutiles. Lisez, vous comprendrez…

Bon voyage.

Colonies
Auteur : Laurent Genefort
Editeur : Le Bélial’

www.belial.fr

Colonies
5.0Note Finale

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