Ferenc Molnar (1878 – 1952) est un écrivain et dramaturge hongrois. Journaliste, il est correspondant de guerre lors de la première guerre mondiale… En 1937 les persécutions allemandes à l’égard des juifs hongrois le condamnent à l’exil, d’abord en Suisse puis aux États-Unis.

Dans le train qui le mène de Genève à Gênes, il fait la connaissance d’une fort jolie jeune femme qui suit le même chemin. Il a cinquante-deux ans et s’inquiète de ce que le policier qui lui prend son passeport lui demande sa religion. Voilà résumés les deux fils conducteurs du roman. D’un côté, un homme amoureux et, de l’autre, un exilé un peu déboussolé par ce qui arrive à certains de ses compatriotes, juifs comme lui. C’est assemblé par le Je qui raconte. La jeune femme qu’il aime, Edith, l’aime aussi à sa façon. C’est une danseuse de cabaret que tout le monde trouve fort belle et que des patrons de boîte de nuit voudraient bien embaucher. Elle adore séduire mais entretient avec le narrateur une relation amoureuse particulière. Lui est l’exilé qui donne l’impression de vivre sur la pointe des pieds pour ne pas déranger. Il va tomber malade.

C’est l’histoire assez étrange d’un homme qui reste toujours ou presque sur le reculoir, comme amoureux et comme exilé. Cela se lit agréablement et laisse un petit goût suranné qui n’est pas déplaisant. Une curiosité intéressante qui mérite d’être lue.

Citation : « La France se préparait à une lutte à mort, la Russie aiguisait ses armes, le feu couvait dans le monde entier, mais les flammes n’illuminaient pas encore tout le ciel – et j’étais en train de chercher gravement si Pali s’intéressait à Édith un peu plus qu’il ne fallait. ».

Bonne lecture.

À cœur perdu
Auteur : Ferenc Molnar
Editeur : Archipoche
Collection : Le domaine

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À cœur perdu
4.0Note Finale

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