Mathématique générale de l’infini

Vous devez cette chronique à un étrange concours de circonstances. Le mois de mars, en France, célèbre le Printemps des Poètes et les libraires en profitent pour afficher ce qui se fait en matière de poésie. Pour ce qui me concerne, j’ai chroniqué pour vous « La méditation et la Bible » où il est question de poésie et de nombre… Et à la vitrine d’un libraire j’ai découvert « Mathématique générale de l’infini »… Une chronique s’imposait.

On a bien dû vous traiter de poète sous prétexte que vous étiez dans la lune ou que vous aviez fait rimer quelques mots et vous avez abandonné, pris par la réalité ou d’autres jeux. Vous n’avez pas fait « œuvre poétique ». Ce qui suit n’engage que moi et relève de la pure subjectivité. La poésie ce sont des images, des associations de mots inhabituels mais que l’on comprend et apprécie à l’instant de la lecture. Mais, pour faire œuvre, il faut avoir quelque chose à crier, à dire, à donner. Serge Pey se sert de « bâton » (il y en a 106 dans le recueil). Le bâton sert pour l’écriture et pour la marche. Le bâton frappe le sol et le choc résonne dans le marcheur, éveille un écho. La parole repousse le bâton et ainsi de suite. La marche est collective, nous frappons les bâtons sur le sol et nous avançons. Serge Pey a des choses à dire : les amis, les parents, ce qui le révolte, ce qui le fait homme… ce que nous sommes. Il n’y a pas que des bâtons mais les autres poèmes scandent le même amour des autres et de la vie. Bon vous avez bien mérité une citation pour m’avoir lu jusque là…

Les mots du chemin entourent
les mots des souliers
de ceux qui marchent

Bonne lecture au compte-gouttes, comme il se doit, et au hasard.

Mathématique générale de l’infini
Auteur : Serge Pey
Editeur : Gallimard
Collection : Poésie

www.gallimard.fr

Mathématique générale de l'infini
5.0Note Finale

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