Un léger mieux côté couverture pour cette collection, en espérant qu’il se maintienne. Un livre qui m’a donné envie de relire Jean Giono, Le grand troupeau, et qui bénéficie d’un ‘étrange’ prologue que je vous cite : « Ces événements contraires à la décence se sont déroulés en été, alors que les femmes étaient privées d’hommes depuis trois ans. Privées des bras solides pour abattre leur travail le jour et étreindre leur corps la nuit. »… Je ne suis pas certain que l’attitude des trois femmes qui habitent ce récit attente à la décence. Vous avez compris il s’agit de la première guerre mondiale qui prive les femmes des bras des hommes. Nous sommes dans un village de Haute-Savoie dont deux originaires appelés à combattre sont partis, l’un, Jean-Gaston, a laissé sa fiancée, Anne-Céleste, servante du curé, l’autre, ivrogne violent, a laissé Péroline, son épouse. Ces deux femmes jeunes, accompagnées de Rose et de sa fratrie orpheline montent à l’estive. Là où Jean-Gaston a dit à son ami Vincenzo qu’il trouverait des femmes. Nous sommes à l’été 1917. Vincenzo a gagné une permission de trente jours. Tout aurait pu bien se passer sans la procession organisée par le curé pour voir comment les filles s’en sortaient et qui a vu le départ de Vincenzo…
Vous en savez assez pour avoir envie de découvrir le comportement des grands et des petits et l’attitude très particulière du religieux. Assez pour découvrir comment les humbles humains s’adaptent à la violence que peuvent leur faire la guerre, les institutions et la religion.
C’est un gros livre qui se dévore avec appétit.
Bonne lecture.
Un voyage nommé désir
Auteure : Frédérique-Sophie Braize
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
Laisser un commentaire