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The Legend of Zelda: Twilight Princess est de retour en HD exclusivement sur Wii U. 10 ans après sa sortie, Twilight Princess a le droit à son coup de scalpel pour un petit lifting qui lui redonne une seconde jeunesse. C’est donc l’occasion de découvrir ce titre pour les nouveaux ou de replonger dans l’univers sombre de Twilight Princess dans de meilleures conditions pour les anciens nostalgiques.


L’historique et le cadre

Twilight Princess est sorti, la première fois, en 2006 à cheval sur 2 plateformes pratiquement simultanément. C’était donc, le dernier épisode sorti sur Gamecube et le premier sur Wii. Les 2 versions étaient identiques à la différence près que les deux jeux étaient le miroir de l’autre. En effet, la wiimote préconisait des jeux pour une majorité de droitier, Link étant gaucher d’origine, le jeu se devait de trouver une solution rapidement. Nintendo décida tout simplement d’inverser le jeu. Pour cette version HD sur Wii U, c’est la version Gamecube qui a été choisie. Link est donc gaucher comme à son habitude. Il a un moyen de débloquer la version miroir du jeu avec le mode héroïque. Twilight Princess déchaina les foules lors de sa première présentation. Après l’excellent Wind Waker qui fit couler beaucoup d’encre pour ses graphismes enfantins en cel shading qui divisa la communauté, Twilight Princess se devait de suivre une nouvelle direction artistique plus réaliste, plus adulte et plus sombre. Et ce fut le cas. A la vue d’un Link réaliste (pour 2006) brandir son épée sur le dos de son cheval, la foule explosa et se mis à rêver d’un digne successeur à Ocarina of Time (OoT). Est-ce que se fut le cas? Oui et non. Twilight Princess reprend énormément de l’épisode phare de la Nintendo 64 tout en essayant de le surpasser. Alors pratiquement tout y est; le petit village de Link au début, les balades à cheval sur Epona dans les prairies d’Hyrule, le postier marathonien, les régions visitées avec le desert Gerudo, le lac Hylia, les Zoras, les Gorons, la structure du jeu en somme est très similaire, mais le tout en beaucoup plus grand. Vous allez me dire, pratiquement tous les Zelda, c’est comme ça. Oui, mais celui-là un peu plus, je trouve, et c’est une bonne chose, car Ocarina of Time est une vraie référence. Mais là où Twilight Princess se différencie D’OoT, c’est son histoire, ses mécaniques, bien sûr, mais surtout son côté très sombre et ses clins d’œil au seigneur des anneaux.

L’univers sombre du crépuscule

Twilight Princess est un des Zelda les plus sombres et creepy de la saga avec Majora’s Mask qui faisait pas mal dans son style. Dans cet épisode qui se passe des centaines d’années après Ocarina of Time, Hyrule est plongé dans le sombre et ténébreux monde du crépuscule (twilight). Link, jeune et innocent travailleur dans un ranch, voit son destin changé lorsque les enfants du village sont enlevés. Link part à leur recherche mais en sortant de sa région, il découvre que le monde d’Hyrule tel qu’il le connaissait, n’existe plus. Happé, par une force mystérieuse, Link est projeté dans le monde du crépuscule. Il se réveille enchaîné et en prison, mais surtout transformé en loup. Link fait la connaissance de Midna, une créature un peu bizarre, qui l’aide à se libérer à condition d’être aider en retour dans sa conquête qu’elle préfère garder secrète. C’est donc en loup, chevauché par Midna, que Link doit se débrouiller et trouver un moyen de faire sortir Hyrule de ce monde des ténèbres et de retrouver son apparence originale. En fait, Zant, le roi du monde du crépuscule, a volé 3 des 4 esprits de lumière d’Hyrule ce qui a piégé et fusionné le monde réel et celui du crépuscule. Link doit se rendre dans les 3 régions et restaurer la lumière et ainsi sortir du crépuscule et ce n’est que le début. L’histoire est assez intéressante dans sa globalité en abordant des sujets plus matures comme la mort. Il y a pleins de mini-quêtes et de personnages bizarres qui permettent d’en apprendre plus sur les deux mondes. Néanmoins, le jeu est très long, près de 40 heures, et du coup, l’histoire s’en voit un peu diluée avec ses creux scénaristiques que cela implique et on perd un peu intérêt petit à petit. Heureusement, il y a des moments forts qui donnent envie de continuer et de se creuser les méninges pour découvrir la suite. Scénaristiquement, ce n’est pas le meilleur Zelda, mais il propose quelque chose d’un peu différent et ça fait du bien. J’ai plus apprécié l’histoire cette fois que la première fois que j’avais fait le jeu, il y a 10 ans.

Twilight Princess est donc séparé, si on veut, en deux phases de jeu bien distinctes. Celle en Link Hylien ou « humain » dans le monde de lumière et Link-loup dans le monde du crépuscule. On visite souvent les mêmes endroits dans un monde puis l’autre, en les libérant. Le monde du crépuscule est vraiment froid, sans vie, lugubre et sombre. Mais lorsque les environnements repassent dans le monde de la lumière, ils reprennent littéralement vie. Les couleurs froides et ternes deviennent chaudes et vibrantes, les villageois reprennent leurs activités, ouvrant ainsi des magasins et autres établissement. D’ailleurs, la population fluctue dynamiquement en fonction de l’heure qui ne s’arrête plus dans le village d’Hyrule.

Hyrule est très grand dans Twilight princess. Il est divisé en beaucoup de zones plus ou moins grandes. Les plaines d’Hyrule sont grandes et vastes pour des combats et des poursuites à cheval. D’ailleurs, quelques ennemis et mises-en-scène du jeu rappellent directement le seigneur des anneaux. Il y a des monstres ressemblant aux créatures ailées des nazgul, des similis orques à pied ou chevauchant d’énormes « sangliers ». C’est vraiment bien fait avec des scènes qui nous revoient directement dans « Les deux tours » et en plus cela donne du relief à l’univers qui en devient plus intéressant, immersif et attachant. D’autres zones sont un peu petites, les villages par exemple qui sont divisés par rue et ils deviennent pénibles à traversé. Il faut utiliser le cheval au maximum pour aller d’un point à l’autre sinon ça prend des plombes et il faut bien choisir son itinéraire, car des ponts brisés, ou autres obstacles, empêchent parfois l’accès à des zones. Heureusement, les points de téléportations apparaissent avec la progression et permettent de gagner un temps considérable. Élément très important des Zelda, les donjons ou temples. Dans Twilight Princess, c’est mi-figue mi-raisin. Il y a certain des meilleurs donjons jamais fait dans un Zelda avec des puzzles super bien intégrés et d’autres qui sont longs et pénibles, mais cela reste très personnel comme ressenti. Il y a des temples très intéressants et très bien conçus, comme la tour du jugement et les ruines des pics blancs où les décors, lumières, ambiances, level design, puzzles et progression sont top. D’autres un peu moins plaisants comme Celestia, la cité dans le ciel. Celestia, est bien designée mais diffère des autres donjons avec une progression non-linéaire. Du coup, on va un peu partout avec pleins d’aller-retour. C’est très long, déjà que tous les donjons sont longs dans cet épisode. Personnellement, c’est un des donjons que j’ai apprécié le moins avec le temple de l’eau d’OoT. D’autres estimes que c’est un des meilleurs donjons de la saga. Mais une chose est sûre, les donjons prennent souvent plusieurs heures pour en venir à bout.

Entre deux donjons, on se balade à droite à gauche pour parler à des gens qui nous disent d’aller sauver quelqu’un où d’aller leur chercher quelque chose. Ce n’est pas toujours très intéressant et parfois long. Ce n’est pas le Zelda le plus facile, non plus. Ce qui est pas mal, c’est que tout nous est pas indiquer précisément où il faut aller et ce qu’il faut faire, seulement des indices. Du coup, certains passages demandent vraiment de réfléchir ou de bien observer et ça s’est bien.

Une version HD de qualité remplie de subtilités

Ce qui nous intéresse vraiment c’est de savoir ce que cette version HD apporte de neuf sur la table. La première chose qui frappe en lançant le jeu, c’est évidemment les graphismes HD. La haute résolution en 1080p apporte vraiment un nouveau cachet au jeu qui fait plaisir à la rétine. Les textures ont aussi eu droit à leur lifting. Mais Twilight Princess HD n’est pas qu’un simple jeu recompilé sur Wii U avec quelques textures HD. Certes, les développeurs ont embelli le jeu de manière drastique en ajoutant la HD. On le remarque surtout avec les objets et décors au loin. Les terrains, murs, rochers et maisons sont beaucoup plus détaillés qu’avant, mais aussi pleins d’autres détails comme les intérieurs des coffres, par exemple, sont maintenant décorés, l’herbe dans les prairies fait plus réelle. Tous ces changements visuels apportent vraiment un nouveau souffle à ce Zelda. Ils ont ajouté et amélioré des effets de lumière et les ombres pour un rendu plus saisissant. En plus, le jeu tourne en 16/9 à 30 FPS de manière très fluide. Il ne s’agit pas, malgré cela, d’une refonte graphique totale. Les décors, objets et personnages 3D sont restés les mêmes et ils accusent un peu leurs âges. En effet, le nombre assez réduit de polygones sur les personnages s’en ressent tout de suite avec des figures et des corps un peu carrés et plus disgracieux en 2016 qu’en 2006. En même temps, ces « défauts » lui donnent un style et font un peu son charme aussi. Les figures de certains personnages sont encore plus creepy en HD, comme les petits garçons Colin et Malo ou Flyer le clown triste et pire encore Ooccoo l’oiseau téléporte des donjons. Les animations ne sont pas toujours super bien réussies et souvent très robotiques, comme l’escalade de branches.

Ce qui est étrange, c’est quand on lance le jeu la première fois. On a un peu l’impression d’avoir laissé le jeu trainer pendant 10 ans et de le relancer tel qu’il était, mais avec nos yeux d’aujourd’hui. Pourtant, le jeu ne ressemblait pas du tout à ça, je vous assure. Essayez de lancer une version Gamecube ou Wii et vous verrez tout de suite que ça pique les yeux de nos jours. Les progrès et le travail effectué par Nintendo apportent vraiment un aspect esthétique agréable et une plus-value au titre non-négligeable. Certaines mécaniques de jeu ont été légèrement améliorées comme la nage et l’équitation.

Cette version HD a aussi fait quelques petits changements afin de réduire des longueurs inutiles comme la recherche des perles de lumière. En effet plusieurs fois dans le jeu, Link-loup doit chercher et récupérer des perles de lumière et remplir le calice. Le nombre de perles à trouver est passé de 16 à 12. Ce n’est pas énorme mais c’est déjà ça. La nouvelle lanterne spectrale, permet de chercher des âmes cachées plus facilement qu’auparavant. Le mode héroïque est disponible dès le début du jeu. Vous explorez une version miroir d’Hyrule où les ennemis infligent deux fois plus de dommages et où les cœurs sont moins remplis. Et finalement vous pouvez partager vos aventures sur Miiverse. Il y a 50 tampons uniques à travers tout le royaume d’Hyrule qui n’attendent qu’à être découverts. Les bourses à rubis sont aussi différentes. Au lieu d’avoir trois bourses de 300,600 et 1000 rubis, TP HD a 500, 1000 et 2000 rubis. C’est plus pratique, mais il faut savoir que les rubis pris dans les coffrets ne pouvant pas être mis dans la bourse sont perdus et non remis dans le coffre.

Un gameplay bon mais parfois laborieux

Twilight Princess propose 2 sortes de gameplay en 1. D’un côté, on a un Link normal avec son épée son bouclier et ses objets que l’on gagne dans les donjons comme le boomerang, l’arc, la lanterne, le grappin, etc. Ça ressemble aux autres Zelda 3D. Ça marche bien il n’y a pas grand chose à redire, mais il n’y a pas grand chose de neuf non plus. Peut-être les bottes d’acier qui font marcher Link la tête à l’envers par endroit et la toupille qui apportent un peu de nouveauté. Alors, c’est pas une critique, c’est très bien tout ça, c’est hyper plaisant et c’est ça qu’on veut. C’est très classique dans le sens positif du terme. Les balade à dos d’Epona sont plaisante mais manque un peu de souplesse. Il faut éviter de frôler les murs ou le cheval s’arrête direct. La caméra n’aide pas souvent et viser à la main les ennemis en hauteur qui ne peuvent pas être locker, c’est juste à rendre fous. La visée automatique (lock) n’est pas top en générale. On gagne de nouvelles attaques (bottes) au fil du jeu avec l’esprit du héros. ça consiste à apprendre de nouveaux coups comme le finish move ou des esquives.

De l’autre côté, on a un gameplay totalement original, pour l’époque du moins, avec Link-loup et Midna. On attaque comme un loup avec sa gueule et ses griffes. On peut utiliser son sens de l’odorat pour retrouver des gens ou des objets mais on a aussi des attaques spéciales grâce aux pouvoirs de Midna qui a une main géante magique qui pulvérise les ennemis simultanément dans un rayon assez restreint. Alors les combos loup-Midna fonctionne bien mais on fini par s’en lasser un peu à la longue pour revenir au vrai Link plus plaisant et plus diversifié. Ah et le loup peut hurler à la lune.

L’interface a été modifiée pour s’adapter au Wii U gamepad comme ça avait été le cas pour Wind Waker. On Déplace sur l’écran les objets, on les assigne aux boutons sans mettre pause. On peut voir la map à tout moment. Là, non plus ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est pratique. Une pression du bouton « – » et on bascule en vue sur l’écran de la manette uniquement. Chose peut pratique ou oublie de la part de développeurs, on ne peut pas assigner un type de flèche ou de bombe avec l’arc à chaud sans mettre pause. Il refuse de faire la combinaison. On peut jouer aussi avec le propad de la Wii U.

Les amiibos

Pour la sortie du jeu, Nintendo propose un amiibo Link-loup. En plus d’être assez joli et collector, il permet de délocker un donjon spécial et inédit, rempli de défis. Malheureusement, je n’ai pas cet amiibo et n’est pas pu tester ce nouveau temple. Sinon d’autres amiibos ont des vertus magiques dans le jeu. Link ou toon-Link remplisse le quarquoi de flèches. Sheik et la princess Zelda redonne de la vie. Ganondorf affaiblit Link et le rend 2x plus vulnérable aux attaques. Il ne faut pas pour autant pensé qu’on ne mourra jamais avec la princesse zelda ou qu’on ne manquera jamais de flèche. Les amiibo sont utilisable 1x par jour uniquement. Ça peut dépanner. L’amiibo Link-loup permet aussi de mettre une sauvegarde du jeu dans l’amiibo et ainsi pouvoir la transporter où l’on veut.

Conclusion

Je ne peux que conseiller ce Legend of Zelda Twilight Princess HD aux possesseurs de Wii U. Déjà parce que c’est un excellent jeu et un très bon Zelda qui plus est. L’aventure est épique et longue avec plus de 40 heures de jeu, c’est un des plus longs épisodes de la série. Le lifting HD est très bien réalisé avec des textures de qualité, une lumière et des ombres mieux maîtrisés et un jeu en 1080p. Toutes ces améliorations graphiques sont un vrai confort pour les yeux. On aurait aimé que les personnages et objets 3D aient reçu le même traitement en augmentant le nombre de polygones.
Quelques petites améliorations bienvenues du gameplay avec des ajustements dans la maniabilité et l’ergonomie. Certaines phases du jeu qui tirait en longueur ont été raccourcies, ça-et-là. Les amiibos n’apportent pas grand chose de plus que des bonus de vie et de flèche ou un malus. Seul l’amiibo Link-loup ajoute du neuf exclusif au titre avec un donjon de défis. Par contre c’est un peu dommage, d’obliger les joueurs d’acheter cet amiibo pour y avoir accès. En attendant le nouveau Zelda sur Wii U qui est attendu pour cette année, Twilight Princess HD fait plus que l’affaire. Si vous ne l’avez jamais fait, c’est l’occasion d’y jouer dans des conditions idéale.

Les +

  • Une aventure épique
  • Une version HD honnête
  • Petites améliorations subtiles

Les –

  • Les chargements entre les zones
  • Quelques longueurs, le rythme
  • Le loup pour finir

Zelda_TP_HD_boxÉditeur : Nintendo
Développeur: Nintendo
Sortie : 04.03.2016
Disponible sur Wii U exclusivement

 

The Legend of Zelda Twilight Princess HD
4.0Note Finale

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