Sombre vallée

Sombre vallée

Une assez belle couverture sombre avec quelque chose de lumineux qui tire l’œil. Un roman qui se passe loin de la plage où vous le lisez et cela est peut-être rafraîchissant. Mais ne vous faites pas trop d’illusions, lisez la quatrième de couverture. Pour ma part je trouve qu’elle en dit trop. Le lecteur habitué saura bien assez vite de quoi il retourne exactement. Alors que le lecteur qui dévore pour le plaisir de dévorer ira lui au bout de l’histoire en déniant avoir compris.

Nous sommes dans la montagne bavaroise, dans une vallée isolée, difficile à quitter comme à pénétrer une fois les premières neiges tombées. Il s’appelle Greider, il est peintre et il vient dans la vallée, accompagné d’une mule qui porte son matériel. Et bien sûr il inspire la méfiance mais aussi une certaine cupidité dès qu’il montre sa bourse et son or. On lui trouve une chambre chez une veuve et sa fille. La première chose qu’il accomplit une fois dans sa chambre c’est de tirer un portrait de femme roulé, caché parmi les toiles. Et puis il sillonne tranquillement la vallée dessinant chaque ferme comme s’il dressait un portrait des lieux. Il se fond dans le paysage et sert de liaison entre la veuve et sa fille et la famille de celui que la jeune fille veut épouser… Et puis le dernier fils du maître de la vallée meurt accidentellement, et d’autres…

Vous irez je crois au bout de la lecture. Pas difficile de comprendre mais l’auteur, dans un style poétiquement simple, vous accroche, vous emporte et rend le personnage principal très attachant – au moins parce que ses certitudes sont insuffisantes. Et puis peut-être serez-vous « envoûté » par un petit côté  » film muet » (Murnau-Lang) qui se dégage du récit ?

Bonne lecture.

Sombre vallée
Auteur : Thomas Willmann
Editeur : Belfond

www.belfond.fr

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