Une illustration de couverture qui peut aider à situer l’œuvre dans le temps par cette image d’incendie de forêt californienne et qui peut donner une idée du thème principal en nous montrant la Voie Lactée (l’édition originale et la traduction sont de 2021).

Le thème principal est le paradoxe de Fermi. Nous en avons déjà parlé, je schématise : comment se fait-il qu’avec toutes les potentialités de vie dans l’univers nous n’ayons pas été contactés par des extraterrestres ? C’est Robin, un jeune garçon de neuf ans, autiste qui pose la question à son père Théo Byrne, veuf d’Alyssa – mère de Robin – et astrobiologiste-enseignant (scientifique capable d’imaginer et de découvrir la vie dans les étoiles), grand amateur de science-fiction. L’action se situe aux États-Unis sous la présidence d’un individu qui se comporte comme un dictateur au point de dénoncer des tricheries lors du vote de son deuxième mandat et de faire revoter trois mois plus tard – dans le bon sens cette fois. Alors que l’administration est sur le point d’imposer à Théo un traitement chimique pour réduire les crises de rage de son fils, un ami de son épouse propose de lui faire subir des expériences neurologiques du genre de celle à laquelle s’étaient prêté Théo et Alyssa. A partir de là, Robin va prendre conscience de ce que l’on fait subir aux êtres et aux plantes et se passionner pour l’écologie – l’expression est volontairement maladroite. Et bien sûr autour de lui les choses sont loin de s’arranger.

A vous de découvrir le combat des deux hommes soutenus par leurs rapports à leur épouse et mère. Théo protège son fils, le souvenir de son épouse, Robin se souvient de sa mère fervente défenseuse de la vie mais se heurte à la mesquinerie, l’indifférence, les lois. Attention ! Il ne s’agit pas d’une bluette New Age, c’est une réflexion sur le vivant et l’humain. On pourrait envisager un travail ‘scolaire’ sur ce livre en réunissant cinq matières (biologie, astrophysique, droit, anglais et français). Je vous offre deux citations : « Plantes et animaux pratiquaient toutes les symbioses possibles. Les entités vivantes supérieures n’étaient même plus des organismes : c’étaient des coalitions, des associations, des parlements. »(C’est Théo qui parle). « Le désordre, c’est ce qui crée l’intelligence ? » (lui demande Robin en retour…).

Bonne lecture, d’une traite si possible.

Sidérations
Auteur : Richard Powers
Editeur : 10/18

www.10-18.fr

Sidérations
5.0Note Finale

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