Quinze rounds

Quinze rounds

Avec en couverture le visage marqué de l’auteur. Je ne sais quelle image vous gardez de lui en mémoire. Celle de l’écrivain qui vante les beautés d’une ville en nocturne, celle du réalisateur qui met des images sur ses mots, peut-être, plus rare, celle de l’homme de théâtre ou enfin celle du comédien. Pour moi c’est celle du comédien avec un premier film lointain où il est le partenaire de Nicole Garcia : Péril en la demeure et ensuite et surtout celui qu’il dit ici qu’il n’aurait pas dû le faire s’il avait écouté ses agents : Une époque formidable. Et au fil de la lecture j’ai cru lui trouver une parenté avec un autre comédien – lui aussi chanteur – un certain Philippe L. qui n’a pas eu la chance de pouvoir s’arrêter. Bohringer lui aussi avoue avoir joué les faux Rimbaud qui, suivant le long et lent dérèglement de tous les sens, se sont retrouvés en enfer non pour une saison mais pour des descentes. Au fil de la lecture, toujours, au gré des phrases courtes comme des coups de poing à répétition qui martèlent et se font douleurs on prend conscience de la violence de ces quinze rounds. Pour reprendre son souffle et apprécier le coup d’éponge dans son coin il est aussi question d’amour et d’amitié. Il me semble impossible de ne pas aimer ses amis : le regretté Farid Chopel, Jean-Pierre Mocky, Roland Blanche, Jean-Michel Ribes, Jean-François Stevenin… Allez regarder les carrières de ces personnes. Leur souvenir montera en vous facilement et vous hocherez la tête. Attendri. En tout cas, l’auteur Bohringer sera parvenu, le temps de votre lecture jusqu’au quatorzième round, à vous faire oublier – ou presque – qu’un crabe le ronge.

J’oubliais ! Merci de lire ce combat en écoutant la musique des six musiciens cités à la dernière page… C’est le moins que vous puissiez faire…

Bonne écoute.

Quinze rounds
Auteur : Richard Bohringer
Editeur : Flammarion

www.editions.flammarion.com

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