Mille excuses

Mille excuses

Avec pour trancher sur la blancheur des perles sur voile de dentelle un bandeau rouge brique portant l’inscription « Par l’auteur des Privilèges » (10/18 n° 4576). Si vous avez aimé « Les Privilèges » vous devriez aimer celui-là et si vous avez choisi celui-là sans avoir lu l’autre vous savez ce qu’il vous reste à faire. Dans les deux cas il m’étonnerait que vous soyez déçu.

Et cela pour au moins une raison. Le cinéma US s’exporte très bien on le sait et comme il rapporte beaucoup à ceux qui travaillent pour lui je crois que l’on peut dire que beaucoup d’auteurs écrivent presque directement pour lui. Ici, ce n’est pas l’écriture qui est cinématographique comme pour certains polars… quand le récit est saccadé, par brèves séquences. Ce sont les personnages et les situations qui nous donnent à voir. Pour les anciens on dira James Stewart et Katharine Hepburn et pour aujourd’hui Cate Blanchett et Russel Crowe dans les rôles où on les verrait bien. Dans le genre comédie dramatique. Helen et Ben et leur fille adoptive Sarah forment une famille relativement unie mais manifestement sur le déclin. Sarah est adolescente, Ben s’ennuie à mourir et Helen n’a pas de vie personnelle, le couple fréquente régulièrement une psy censée leur apporter la bonne parole. Puis le cabinet d’avocats pour lequel travaille Ben reçoit les stagiaires qui doivent faire leurs preuves avant une probable embauche. Et Ben tombe amoureux d’une stagiaire. Contre toutes les règles et la déontologie de son métier il la drague ouvertement malgré les conseils de ses pairs. Il se retrouve poursuivi pour tentative de viol et conduite en état d’ivresse. Un avocat conseille au couple de faire interner Ben pour désintoxication et à Helen de demander le divorce. Helen va devoir chercher du travail et gérer seule sa fille. Contre toute attente (?!) Helen va dénicher un emploi de conseil en relations publiques et bien sûr (!?) réussir de bons coups qui vont assurer sa « fortune »… Mais elle va aussi retrouver un de ses amours de jeunesse – il embrassait bien – et tout cela va s’emballer… Inutile que je vous raconte la fin, vous l’avez deviné… Mais, et c’est là un des charmes de ce genre de livres – ou de films – on veut savoir comment l’auteur – ou le metteur en scène – s’en tire alors on lit.

Si quelqu’un parvient à persuader quatre bons comédiens et à dénicher une ado sachant bien jouer, un festival de cinéma vous présentera bientôt cette histoire sur grand écran.

Bonne lecture.

Mille excuses
Auteur : Jonathan Dee
Editeur : 10-18

www.10-18.fr

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