Une couverture rouge sang dont les lignes donnent une impression de présentoir à colliers et qui exige beaucoup d’imagination pour entrer en relation avec le texte de présentation en quatrième de couverture. Surtout ne le lisez pas, il vous résume tellement bien le roman que seule peut-être la mention en bas de page et en tout petits caractères : ‘Réservé aux adultes’ vous incitera après lecture de la présentation de l’auteure, à aller plus avant. Pardon j’oubliais l’interrogation qui ouvre cette page : ‘Et si les féministes prenaient le pouvoir en exploitant la faiblesse libidineuse des hommes ?’.
Les actions se déroulent en 2100 après JC à la veille des élections présidentielles. La matriarchie (Diane Maurepas, vice-présidente), parti au pouvoir, affronte le Parti familial (Fernand Fuego). La Matriarchie a inventé le concept de ‘Matrior’. Les hommes abdiquent tout pouvoir et tout droit en échange d’une liberté sexuelle à exercer à la Maison des Plaisirs, et ils sont cantonnés au travail, certains aux tâches domestiques. Ainsi par exemple le matrior Marcel qui s’occupe de la fille de Diane et est ‘amoureux’ de son employeuse. Fernand est l’ami d’un couple, pardon du noyau d’une famille de militants. Et bien sûr Diane et Fernand… Vous suivez ? Ou vous m’avez précédé ? Il est même question d’un sex-toy intelligent (?), Lovewoman, capable de projeter un fantasme holographique ultraréaliste.
Vous avez compris c’est sans surprise… il y a bien longtemps que les auteurs de SF (Ian Watson, Philip José Farmer, par exemple) ont traité le sujet de manière audacieuse, ou de manière plus « politique » (Joëlle Wintrebert, Margaret Atwood, par exemple). Là je dirais que l’approche en France de la présidentielle et l’importance des mouvements féministes semblent justifier ce roman, hélas il ne me paraît pas apporter une lecture nouvelle du problème – au contraire – et son style est dépourvu de légèreté…
Mais vous devez vous faire votre propre idée. Bonne lecture.
Matriarchie
Auteure : Flore Cherry
Editeur : La Musardine
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