C’est un premier roman et votre lecture n’aura pas à être indulgente. C’est un bon premier roman. A l’image de cette illustration photographique de couverture. Deux bocaux – j’aurais aimé pouvoir dire deux bocals – contenant des poissons. Rouges dans l’un, gris dans l’autre. Les deux récipients sont inclinés de façons différentes et de l’un – celui aux poissons rouges – semble monter une vapeur. Vous choisirez lequel vous baptisez Marta et lequel vous baptisez Arthur.
L’histoire commence au bord de la mer où Marta remplit deux sacs de sable avant de rentrer chez elle. Cette nuit, elle s’est réveillée à genoux dans le lit qu’elle partage avec Arthur et en serrant fort son oreiller contre elle. Elle a constaté qu’Arthur était mort car il ne faisait plus son habituel bruit désagréable de respiration. Plus tard, elle a vainement essayé de lui fermer les yeux avant de les recouvrir d’un linge. Et là, vous regrettez que la quatrième de couverture vous en ait encore trop dit. Dans la journée qui suit cette mort, Marta va se souvenir des quarante ans qu’elle a passés avec Arthur après l’avoir rencontré jeune. Et vous allez constater que Marta est « dérangée » où plutôt qu’elle n’a jamais vraiment trouvé sa place, au point de ne pas avoir une identité bien nette. Elle a été mère parce qu’elle croyait former une famille. L’arrivée de ce fils et de son épouse est accompagnée d’une lettre contenant une coupure de presse.
Attention, c’est une histoire violente écrite en finesse où la vie des gens se bâtit contre celle des autres, où il faut se créer des points d’ancrage et de fuite…
A lire au soleil derrière la vitre.
Marta et Arthur
Auteure : Katja Schönherr
Editeur : Zoé
Laisser un commentaire