Une belle illustration de couverture… Mais surtout une importante chronologie qui présente en trois parties : Vie de l’auteur, Événements culturels, Événements historiques, vingt-neuf ans de l’histoire du monde… Et je dois avouer avoir été fort surpris de lire la victoire de Sitting Bull sur Custer entre l’invention du téléphone par Bell et celle du phonographe par Edison, comme si deux temps, deux mondes se télescopaient … Il est dit qu’il s’agit d’une traduction nouvelle par Pierre Bondil et Johanne LeRay qui signent aussi une postface.

Je crois que ce qui peut surprendre le plus dans ce roman c’est que son auteur n’a pas connu ce dont il parle. La guerre de Sécession est finie depuis trente ans lorsque le livre paraît, en revanche il est comme son héros, il a lu tout ce qu’il a trouvé sur le sujet. Le héros dit avoir lu les Grecs et y avoir puisé son désir d’héroïsme au point de s’engager volontairement. Mais la guerre qu’il vit est pour le moins confuse. Longue attente, ordres contradictoires, dissociation entre les officiers et la base, etc. Et soudain le combat et bien sûr une certaine couardise et la blessure – le signe rouge du courage – et son attitude change. Entre un monde rêvé et la réalité du combat, la blessure est la clé qui permet d’accéder à la « réalité ». Comme si cette blessure à la tête autorisait le rêve à fuir… On notera ce que signalent les postfaciers, à savoir que l’auteur donne une image très confuse de la guerre au point de ne jamais préciser qui fait mouvement vers qui et/ou contre qui. Comme si l’homme et la guerre étaient deux entités distinctes. Et on relèvera que Stephen Crane devint correspondant de guerre après la publication de ce roman.

Peut-être que les professeurs d’histoire, de français et d’anglais pourraient s’associer autour d’un travail collectif sur ce sujet. Peut-être que cela plairait aux « étudiants ».

Bonne lecture…

L’insigne rouge du courage
Auteur : Stephen Crane
Editeur : Gallmeister

www.gallmeister.fr

L'insigne rouge du courage
5.0Note Finale

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