Les deux premières enquêtes de Sœur Fidelma

Les deux premières enquêtes de Sœur Fidelma

Deux romans dans la même chronique, vous commencez à être habitués, non ? Mais cette fois c’est parce qu’ils sont dans le même volume…

Les deux enquêtes se déroulent en Irlande d’abord puis à Rome mais la même année, 664. Les deux romans se suivent et l’on y retrouve le duo constitué lors de la première enquête. Ils constituent la base de la série des Mystères de Sœur Fidelma (y compris ces deux titres, la liste dressée en fin de volume comporte 25 titres chez le même éditeur) dont on nous signale en quatrième de couverture qu’elle a obtenu le prix Historia en 2010. Il s’agit de romans « historico-policiers ». Et j’avoue que par endroit l’aspect historique est nettement plus passionnant que l’aspect « policier ».

Absolution par le meurtre présente Soeur Fidelma. C’est une Irlandaise qui a étudié le droit et respecte la tradition religieuse celtique. C’est une femme forte des « prérogatives » que lui octroie son pays et qui ne s’en laisse pas conter. Elle est venue participer en l’abbaye de Streonsehalh à la rencontre entre les prélats de l’Église romaine et ceux de l’Église celte qui doivent décider de la religion qui « dominera » en Irlande. Mais son amie qui devait défendre la religion des Celtes est égorgée. Le roi présent décide de confier l’enquête à Sœur Fidelma mais lui adjoint Eadulf, un Saxon tenant de l’Église romaine. Et, tantôt se heurtant, tantôt s’appréciant, les deux jeunes gens vont trouver qui a tué. Comme les discussions ont abouti à la « domination » de la religion romaine, Sœur Fidelma est chargée d’apporter à Rome des lettres et la règle de sa congrégation pour qu’elle soit sanctifiée par le pape. Là elle va d’abord subir la misogynie de l’Église et ne pas comprendre l’ostentation des richesses et l’exploitation de la crédulité des croyants. Mais celui qui aurait pu être l’archevêque de Canterbury est assassiné et Sœur Fidelma et Eadulf sont à nouveau chargés de découvrir qui a tué. Cette fois il y a eu vol, aussi. Et pendant un temps les deux enquêteurs vont faire fausse route…

Étrangement les amateurs d’enquêtes et d’histoires criminelles trouveront vite, je crois, quels sont les responsables des meurtres, comme si l’auteur ne faisait pas trop l’effort de nous les cacher. C’est sans doute qu’il croit aussi le lecteur accaparé par les informations historiques qu’il lui donne. J’ajouterais qu’ici les notes de bas de pages que nous donne les deux traductrices sont passionnantes (saviez-vous que le mot « acolyte » venait du mot grec « acolouthes » ?). Et j’avoue qu’en dehors de ces informations le personnage de Sœur Fidelma est passionnant, on la sent bien femme et forte.

On pourrait imaginer que ce recueil de deux romans servent d’outil pédagogique à quatre ou cinq professeurs (littérature, anglais, histoire, philologie, langues classiques) voire six s’il s’en trouve pour l’histoire des religions.

Bonne lecture.

Les deux premières enquêtes de Sœur Fidelma
Auteur : Peter Tremayne
Editeur : 10-18

www.10-18.fr

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