Le noyau blanc

Étrange, à mes yeux, illustration de couverture. En tout cas intrigante par rapport au titre. Dans la mesure où ce roman est le neuvième de l’auteur publié chez l’éditeur, je suppose qu’un certain nombre d’entre vous s’est déjà procuré le livre.

Pour les autres, ceux qui iront dans peu de temps acheter et lire les précédents : Christoph Hein est né en 1944 en Silésie – c’était encore l’Allemagne et puis c’est devenu l’Allemagne de l’Est (RDA) avant de redevenir l’Allemagne (RFA). Il s’est fait connaître en 1989 au temps de cette réunification.

Là, il nous raconte les déboires de Rüdiger Stolzenburg (pour les non-germanistes le ü se prononce u et le u se prononce ou). L’individu approche de la soixantaine, est chargé de cours à l’université de Leipzig, et sa carrière en restera là, son sujet de recherche est le librettiste et topographe Weiskern qui n’intéresse plus personne. Côté vie privée, il collectionne les jeunes femmes et use et abuse de la seule qui s’inquiète de lui. Et, pour ne rien arranger, le fisc lui réclame une grosse somme, qu’il ne peut bien évidemment régler. Heureusement, on lui propose d’acheter des manuscrits inédits de Weiskern. Et il va s’agiter pour essayer de récolter la somme nécessaire… Le lecteur comprendra vite de quoi il retourne et surtout que l’essentiel n’est pas vraiment là. Ce qui compte c’est, d’une part, la description clinique et sèche d’un monde qui se noie dans un autre – on notera, c’est la grande force du livre, que malgré la sécheresse de ton on s’apitoie sur le personnage- et, d’autre part, la naïveté de Rüdiger, le fait que son mode de vie est troublé. Il en devient le « pauvre type » incapable de s’adapter au monde nouveau. On supposera que le lecteur allemand apprécie.

Bonne lecture.

Le noyau blanc
Auteur : Christoph Hein
Editeur : Métailié

www.editions-metailie.com

Le noyau blanc
4.0Note Finale

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