
Prenez le temps de regarder l’illustration de couverture, c’est un détail d’une œuvre réalisée par une artiste aborigène, Atheleen Rose Thomas. Aborigène comme l’auteur du roman dont c’est la deuxième publication en langue française (Du même sang, Mercure deFrance, 2016). Je précise pour mémoire que les aborigènes sont les premiers habitants du continent australien bien avant que les Anglais y exilent des condamnés.
L’histoire se déroule dans les années 60 et raconte du point de vue d’un observateur-narrateur les relations entre blancs et noirs (colons et indigènes), merci à ce propos de lire attentivement la note de l’éditeur en page de gauche au début du livre.
Odette Brown, qui vit relativement bien grâce à ses dessins et aquarelles, élève avec amour sa petite-fille Sissy (Cecily) que sa mère (Lilla) lui a abandonnée il y a douze ans. Sissy a la peau blanche de son géniteur anonyme. Dans la petite ville où elles habitent tout se passerait bien sans la présence d’un fils de propriétaire à peine freiné par son frère et l’arrivée d’un nouveau policier pour remplacer l’ancien et qui a décidé de ‘protéger’ les enfants de la communauté aborigène comme le veut la loi. Odette qui souffre d’une douleur abdominale décide d’éloigner Sissy du fils de propriétaire et du policier et d’aller chercher sa fille à la capitale. Elle reçoit bien sûr l’aide de ceux qui, comme elle, subissent des lois qui maintiennent ceux des ‘Premières Nations’ sous le boisseau et évitent de leur rendre des comptes.
C’est émouvant sans être mélodramatique et bien sûr nous renvoie à d’autres pays colonisés… Une citation : « Odette pouvait bien la faire passer pour blanche par nécessité, sa petite fille ne serait jamais l’une des leurs. »…
En complément au programme allez voir chez Peter Weir et Wim Wenders ce qu’ils montrent de l’Australie…
Bonne lecture.
La petite fille blanche
Auteur : Tony Birch
Editeur : Synchronique Éditions
Collection : Ciels australs
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