L’illustration de couverture est, selon moi, remarquablement en accord avec le contenu. Et le titre, bien qu’éloigné de l’original, rend bien compte de l’esprit du roman. Mais attention ! Je ne suis pas sûr que sa lecture vous garde indemne.
Imaginez une petite fille de sept ans qui dialogue avec son ‘doudou’ baptisé Clemesta que les éléments de description renvoient pour moi vers les Little Pony. La petite fille s’appelle Dolly, son père l’appelle parfois Doll (poupée). Et là il l’embarque en vitesse (presque à la sauvette) en lui disant qu’il l’emmène à l’aventure. Ils partent tous les deux puisque la mère est partie, elle, en week-end surprise avec une amie. Et, à compter de ce moment, nous avons trois récits qui se chevauchent et s’entremêlent de manière fine, car même si nous avons compris en gros l’essentiel de l’histoire le fin mot de l’affaire est vraiment à la fin. Premier récit : le voyage et les arrêts repas, deuxième récit : les rapports entre Dolly et Clemesta rythmé par les états d’âme de Dolly et l’insistance du doudou à ce que Dolly se souvienne, troisième récit : le rapport entre le père et sa fille rythmé par les souvenirs de Dolly et le comportement particulier du père. A un moment de votre lecture, vous vous demanderez sans doute ce qui motive le déni (refus d’accepter la réalité d’un événement traumatique) de Dolly. Ne vous inquiétez pas, vous aurez la réponse. Et les trois récits auront chacun une fin logique. Mais il me semble que la fin générale pourrait se résumer par une formule classique du genre : … et la réalité reprit ses droits. Bien sûr c’est la réalité des adultes qui au lieu de glisser la forme étoile dans le trou en forme d’étoile oblige les ronds, les carrés et les triangles à entrer dans le même trou ovale… et insiste pour qu’enfin vous cessiez de trimballer partout votre pauvre doudou.
Bonne lecture lente et attentive à l’évolution de Dolly et de Clemesta.
Là où vont les belles choses
Auteure : Michelle Sacks
Editeur : 10/18
Laisser un commentaire