La nuit de feu

La nuit de feu

A vingt-huit ans, Éric-Emmanuel Schmitt, jeune enseignant de philo à l’université de Savoie écrit une pièce de théâtre qu’audacieusement il adresse à Edwige Feuillère. Celle-ci lui permet de rencontrer des gens dont un jeune metteur en scène avec lequel il envisage un reportage sur Charles de Foucauld « le marabout blanc »… Les voilà donc partis au désert sur les traces du père de Foucauld. Ils participent d’un petit groupe intéressant mais qui considèrent la philosophie comme une aimable plaisanterie. Notre auteur, lui, se prend d’amitié avec leur guide touareg qui l’a séduit par son indépendance. Il s’autorise quelques discussions « métaphysico-philosophiques » à propos de Dieu avec Ségolène – membre du groupe – et précise qu’il n’est absolument pas croyant. Et puis Éric-Emmanuel s’égare et passe la nuit seul au milieu du désert et dans le froid et vit une expérience mystique dont, bien sûr, il ne peut que ressortir changé. On se gardera de porter un jugement sur ce qu’il nous confie de son expérience. On se contentera de poser au moins une question : pourquoi avoir attendu 25 ans pour nous faire part de cette « aventure » spirituelle ?

Pour ma part et après avoir fortement apprécié le style de Monsieur Schmitt – voir chroniques précédentes – je me permettrai de citer deux phrases qui me gênent un peu à cause de leur facilité d’écriture… Il me semble que le lecteur mérite mieux. « Le marché aux bijoux n’avait rien de la place Vendôme. » Il s’agit du marché aux bijoux de Tamanrasset… « Mon cœur sauta dans ma poitrine, je l’entendis taper à la porte de mon thorax. Il voulait fuir. »… Comme disent ceux qui lisent peu et s’étonnent d’un rien : « Mais où vont-ils chercher tout ça ? »…

Bonne lecture.

La nuit de feu
Auteur : Éric-Emmanuel Schmitt
Editeur : Albin Michel

www.albin-michel.fr

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