Couverture sépia pour une photo de résistants à l’occupant. La phrase titre est celle du message de Radio Londres annonçant l’avion qui devait embarquer Lucie et son mari. En page intérieure on peut lire une information complémentaire concernant la période dont il est question dans ce livre : Lyon, mai 1943 – Londres, février 1944. Ce temps correspond à celui pendant lequel le couple a été clandestin. Dernière information : le copyright de ce récit est de 1984, c’est dire qu’il s’agit d’un texte qui raconte quarante ans après. Et c’est essentiel pour comprendre comment c’est raconté. La première chose qui m’a frappé, c’est l’absence d’héroïsme. Au sens où l’on perçoit par exemple John Wayne dans Alamo par exemple. Les résistants qui sont présentés là ne sont pas plus des héros que ceux qui commettent des erreurs et font arrêter des camarades ne sont des salauds. Et j’oserai dire heureusement qu’ils se comportent comme des individus qui mesurent les risques avant de tenter un coup. La deuxième chose paraîtra sans doute bizarre. C’est cette volonté de Lucie Aubrac de célébrer le 14 mai, date à laquelle elle a rencontré son mari. De le célébrer en étant simplement ensemble. Une motivation humaine et non héroïque du genre : sauver la nation par exemple… Enfin, j’ai noté un mot qui me semble aujourd’hui un peu disparu de notre vocabulaire au même titre peut-être que l’idée qu’il recouvre, un mot qui ne serait alors qu’un détail. Ce mot c’est ‘droiture’ que je pense synonyme d’honnêteté, l’un s’attachant aux valeurs morales et l’autre aux biens.
Lucie Aubrac cite un livre particulier dans son récit. Un livre dont je ne saurai trop vous recommander la lecture : Le silence de la mer de Vercors. Vous noterez le pseudonyme… et vous pouvez aussi regarder la très belle adaptation réalisée par Jean-Pierre Melville…
Bonne lecture…
Ils partiront dans l’ivresse
Auteure : Lucie Aubrac
Éditeur : Éditions retrouvées
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