Parfois j’entre directement dans un livre sans me soucier de la quatrième de couverture ou de l’illustration de la couverture, c’est seulement si le livre est intéressant que je me préoccupe de ce que l’on pourrait appeler le « paralivre » (comme il y a un paratexte autour du texte). Là, la violence, la force, l’intensité des pages 7 & 8 m’ont poussé à lire attentivement le paralivre.

L’auteure n’en est pas à ses débuts, elle a comme on dit de la bouteille. L’illustration de couverture m’a rappelé la légende d’Actéon qui a eu le malheur de voir la déesse Diane au bain… et en même temps les jeux des petites filles qui habillent les animaux avec les robes de leurs poupées… Et j’ai repris ma lecture. Gloria souffre d’une amnésie précise concernant un point de sa vie. Elle vit en photographe, allant de projet en projet sous l’œil très attentif de sa tante Ghenia. Elle a cinq frères dont un disparu mais qu’elle sent vivant… Et elle rencontre Arthur dont elle tombe amoureuse. Arthur est peintre. Et dans le même temps elle s’inquiète de la future démolition d’un muséum d’histoire naturelle dans lequel elle est entrée et a photographié. Arthur et Gloria vont tenter de fixer artistiquement le présent du muséum comme pour en retarder la démolition.

C’est fort, dense et écrit avec une finesse poétique qui balaye toute résistance. Et je suis sûr que parfois, dans le courant de votre lecture, vous allez percevoir ce qui n’est pas dit mais que l’on sent bien. Le symbolisme de l’histoire et de la situation de Gloria. Si j’osais, je vous recommanderais d’offrir ce livre à votre ado préféré, comme si de rien n’était et d’attendre un retour qui je pense ne tarderait guère. Peut-être devriez-vous retrouver une certaine adolescence pour mieux goûter Gloria Vynil.

A lire dans les transports en commun pour partager.

Gloria Vynil
Auteure : Rose-Marie Pagnard
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

Gloria Vynil
5.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.