Je vous prie de bien vouloir m’excuser si cette chronique vous paraît par trop favorable à un mouvement insurrectionnel écrasé dans le sang. La Commune de Paris fait, pour moi, partie des événements historiques importants qui disent bien qu’un vivre ensemble sans défiance est possible. Remarque : si l’on peut regrouper les Cathares, les Camisards et les Chouans sous le titre de guerres de religion, la Commune est bien une guerre politique des bourgeois « versaillais » contre le peuple parisien. Avant de vous lancer dans la lecture de ce que vont vivre Nicolas et Caroline, Antoine Roques, relieur devenu policier, Pujols, le criminel, ou le docteur Servin et d’autres entre le 18 et le 28 mai 1871, vous pouvez vous mettre en condition en BD : Le cri du peuple de Tardi et Vautrin, en chanson : Le temps des cerises, en DVD : La commune de Peter Watkins…
Nicolas a perdu Caroline et ne la retrouvera par hasard que parce qu’il a une balle dans l’omoplate… ils fuiront ensemble la répression, Pujols qui fournissait un photographe en jeunes filles droguées par ses soins pour accepter des poses « érotiques » a dû tuer et est poursuivi par Antoine Roques. Ce dernier, bien décidé à ce que justice soit faite, a l’obstination d’un Javert. Le docteur extraira la balle du corps de Nicolas.
Vous avez bien compris que ces morceaux de vies qui se recoupent et se croisent participent de l’Histoire et mettent en évidence les trahisons, les vengeances, la violence mais aussi la fraternité, l’humanité, l’amour que les humains sont capables d’éprouver et de générer.
Attention ! Si Hervé Le Corre parvient à nous émouvoir, je ne pense pas que cela soit son but principal ; je pense qu’il nous propose plutôt d’espérer en l’humanité.
Et je vous offre une courte citation : « … se payer de mots ne vainc pas la misère. ».
Bonne lecture et, si vous passez par Paris, allez donc au Père Lachaise voir le mur des Fédérés…
Dans l’ombre du brasier
Auteur : Hervé Le Corre
Editeur : Rivages
Laisser un commentaire