Chroniques de l'oiseau à ressort

Chroniques de l’oiseau à ressort

Attention ! il s’agit d’un gros volume de 960 pages… Mais c’est un livre qui se lit facilement, je veux dire que la traduction est dans un très bon français. Pourtant quelque chose me chiffonne. Page 953 il est présenté six ouvrages de référence écrit par des Japonais et des Américains que, j’en suis persuadé, presque pas un seul lecteur francophone ne connaît. Cela me donne à penser que nous passons à côté de choses plus faciles d’accès aux Japonais.

Toru Okada, marié à Kumiko, a donné sa démission du cabinet d’avocats pour lequel il travaillait. Depuis il vit ou vivote sans trop de volonté, désir, envies. Il ressemble à « l’étranger » de Camus, il semble se promener dans la vie, avec la nonchalance de « l’homme qui dort » de Georges Pérec. Un jour il reçoit un coup de téléphone d’une femme qui veut parler dix minutes avec lui. Et puis sa femme disparaît et son univers bascule. Sans doute parce qu’il a du mal à communiquer avec les gens – son beau-frère par exemple -, Toru Okada semble subir le monde, un monde différent du nôtre et pourtant il est bien de son monde. J’aurais bien aimé vous conseiller une lecture par chapitre mais ils sont de longueurs inégales. Alors je vais me contenter de vous citer quelques titres des 72 chapitres de ce livre composé de trois parties. Première partie : La pie voleuse, j’ai noté : Le chapeau de Malta Kano; tons sorbets; Allen Ginsberg et les Croisés. Deuxième partie : l’oiseau prophète, j’y ai relevé le chapitre 2 : Pas une seule bonne nouvelle dans ce chapitre, le 6 : transmission de patrimoine; réflexion sur les méduses ; comme une sensation de détachement et le 18 (et dernier) : Message de Crète; ce qui est tombé au bord du monde; les bonnes nouvelles sont annoncées à mi-voix. Enfin troisième partie : l’oiseleur où les chapitres 3 : L’hiver de l’oiseau à ressort, 14 : L’homme qui attendait ; ce dont on ne peut se débarrasser ; l’oisiveté est la mère de tous les vices et 36 : La lueur d’une luciole; rompre le sortilège; le monde des réveils qui sonnent le matin m’ont séduit. Vous trouvez à tout cela un petit air surréaliste… Je pencherais pour ma part pour un télescopage de mondes ou à des instantanés de l’imagination de l’auteur…

Et quelque part c’est stimulant intellectuellement…

Bonne lecture.

Chroniques de l’oiseau à ressort
Auteur : Haruki Murakami
Editeur : 10/18

www.10-18.fr

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