Ce feu qui me dévore

Je ne suis pas certain que l’illustration en couverture – qui rappelle peut-être une chanson de Pierre Perret – incite les éventuels acheteurs à se jeter sur ce livre… Seule la couleur chaude de l’ensemble peut tirer l’œil.

Bernard Bertin a dix-huit ans lorsque la maison de ses parents brûle. Sa mère périt dans l’incendie et son père en réchappe de justesse. Et tout accuse Bernard, de son silence quand à ce qu’il a fait avant l’incendie jusqu’au manuscrit qu’il rédige et dans lequel est relaté en détail le feu criminel. Il est donc condamné à la prison. Mais son grand-père, Alexandra sa petite amie de l’époque et le responsable savent qu’il n’est pas coupable. Il a continué d’écrire et est devenu un écrivain reconnu. Il est retourné vivre à Metz près du lieu où le drame s’est déroulé. Le jour de l’enterrement de son père, il revoit Alexandra qu’il n’a pas vue depuis trente ans.

Et elle le pousse à romancer les faits de 1970 pour enfin raconter la vérité…

Le lecteur attentif ou le lecteur boulimique ne douteront pas longtemps de l’identité du responsable de l’incendie criminel. Mais bien sûr l’important n’est pas là. Il est à mon avis dans la construction romanesque du personnage principal – et par ricochet des autres protagonistes. Bernard Bertin est juste. On notera au passage la différence de style entre ce qu’il écrit et le récit fait par Paul Couturiau, sans oublier de remarquer que le récit est à la première personne du singulier… Et pour ma part j’ai particulièrement apprécié l’impression de lire en langage d’aujourd’hui une action qui remonte à trente ans. Juste comme le temps d’un recul nécessaire.

A lire d’une traite près d’un feu de bois aux senteurs d’hiver.

Ce feu qui me dévore
Auteur : Paul Couturiau
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France

www.pressesdelacite.com

Ce feu qui me dévore
4.0Note Finale

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