Capricorne t.18 - Extrait

Capricorne t.18 – Extrait

Capricorne est un casse-tête qu’Andreas nous a concocté et qu’il s’amuse à résoudre devant nos yeux (ébahis). Chaque album peut s’apparenter à une partie de la résolution où, après certains essais ou mouvements, quelques pièces finissent par s’emboîter devant nous. Et c’est toute la force de ces albums, le lecteur est comme baladé d’un embryon de résolution à un autre, d’un semblant de réponse à une nouvelle question. Il faut rouvrir des pièces qui semblaient correspondre pour qu’elles finissent par s’assembler avec les suivantes. Et Andreas, comme s’il avait toutes les réponses à son immense puzzle, nous montre sa solution, son cheminement, au fil des planches.

L’auteur dit de cet album qu’il y manque un fil conducteur et pourtant, tout semble calculé, millimétré. Toutes ces parties de l’énigme se mettent virtuellement en place dans notre esprit comme pour mieux s’imbriquer dans un si proche final qui s’annonce haletant. Le retour de Zarkan, dont l’apparition on ne peut plus remarquée et théâtrale remonte déjà au tome 5, était annoncé au tome précédent. Son importance est majeure car, tel un Deus ex Machina, il permettra au Capricorne revenu de son lieu de bannissement volontaire d’avancer et d’appréhender une partie des mystères du Passager. Quoi de mieux que de comprendre son ennemi pour espérer pouvoir le vaincre.

Encore une fois, cet album donne des réponses, contient son lot de révélations, beaucoup, tout en taquinant encore et toujours ses lecteurs comme Andreas sait si bien le faire depuis le début de cette série. Il faut bien garder une part de mystère pour maintenir ceux-ci en haleine sur cette dernière ligne droite. Encore une fois, il nous offre de nombreuses planches aux découpages brillants, servant la narration plutôt que d’esbroufe sur sa maîtrise technique, comme d’autres dessinateurs peuvent être tentés de le faire. Encore une fois il joue avec habilité et malice avec les codes du neuvième art (qui n’aura jamais si bien porté son nom, tant cet auteur majeur sait l’y élever) pour permettre à sa coloriste de se « lâcher ». Car, encore une fois, Isa Cochet joue une partition dont la justesse mérite d’être soulignée : ce tome 18 de Capricorne ne serait pas le même sans ses atmosphères et ses ambiances, tantôt crépusculaires, tantôt lumineuses.

Cette série s’annonce comme la symphonie magistrale d’Andreas, encore 2 tout « petits » tomes et tout le monde saura. Et si, cette fois, tout se trouvait expliqué ?

Capricorne t.18/20
Zarkan
Série en cours
Dessinateur et scénariste : Andreas
Coloriste : Isa Cochet
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague

http://www.lelombard.com/albums-fiche-bd/capricorne/zarkan,2912.html

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