Étrange illustration de couverture signée Caza que l’on a connu plus inspiré. Ne vous y fiez pas, elle a peu de rapport avec ce qui la suit. J’aurais bien vu pour ma part quelque chose dans le genre E. Hopper. Pourquoi ? Parce ce qu’il n’est ici question que d’un présent (à l’exception sauf erreur de trois nouvelles où les étoiles jouent un rôle). Car c’est d’un recueil de nouvelles qu’il s’agit. Et je vous conseillerai de commencer la lecture par la page 371 qui vous indique les dates de première publication. Cela vous permettra de mesurer au fil des pages le réalisme et la capacité d’analyse de l’auteur. Il s’agit à mon sens d’une science-fiction qui ne rêve pas d’espace infini et de nouvelles frontières mais qui nous dit ce que la vie (et toutes ses contingences), notre vie nous empêche de bien voir. Ces textes ne sont pas des alertes – le danger présenté est souvent bien installé – mais des mises en garde, des mises en relation de données éparses et mesurables. Et, preuve qu’il écrit bien, Claude Ecken adapte son style à ses sujets. S’il livre des constats ce n’est pas en journaliste. S’il ‘accuse’ comme écrivait un certain Émile* ce n’est pas l’individu en soi – vous ou moi – c’est nous qui fermons les yeux… Indispensable, bien sûr, lecture au compte-gouttes avant de relire pour finir la page 371.

Citation : « Le problème est qu’aucun de nos actes n’est grave en soi. Mais nous en commettons beaucoup et nous sommes si nombreux. ».

Bonne lecture.

*Zola, bien sûr. Et pour les paresseux qui ont eu la flemme de chercher Reuters, il s’agit d’une agence de presse…

L’échelle de Reuters
Auteur : Claude Ecken
Editeur : Flatland

www.novelliste.redux.online

L'échelle de Reuters
5.0Note Finale

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