
L’illustration de couverture vous tirera l’œil, alors profitez-en ! C’est un livre d’histoire qui aide à comprendre certains points du passé et qui offre des éléments clés pour observer notre présent.
Le premier exemple pour justifier ce qui précède est un des effets du Concile de Tours, en 813, qui recommande aux prêtres de parler aux fidèles en langue rustique et non en latin. Rappelez-vous, c’était du temps d’avant Gutenberg quand les livres étaient copiés, recopiés par des copistes et avec erreurs et enluminures. La Bible : des textes, grecs, hébreux et araméens qui, pour être compris, sont ‘traduits’ en latin – une langue de pouvoir et d’érudits – et commentés pour expliciter. La Bible historiale de Guyart des Moulins va se retrouver pour quatre siècles La Bible des familles d’Europe. Qui dit traduction dit interprétation et qui dit interprétation dit risque d’erreur, d’hérésie (voir page 59 par exemple). Vous savez ce qu’il en est lorsque l’on parle d’hérésie. Et vous comprenez l’importance des hommes de pouvoir associés aux gens d’Église. Ce sont eux qui valident les traductions, commentaires des autres et vice-versa. A vous de découvrir les rapports de cette Bible avec ceux qui vont l’utiliser…
Je vous épargne une citation religieuse pour donner une citation linguistique : « Le mot ‘roman’ désigne au Moyen Âge toute autre langue que le latin. Et c’est parce que les livres sont écrits ‘en roman’ que progressivement, on les a appelés ‘des romans’. ».
Bonne lecture.
Les secrets de la Bible au Moyen Âge
Auteur : Xavier-Laurent Salvador
Editeur : Editions du Cerf
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