
Malgré ses qualités graphiques, je me permettrai de reprocher à l’illustration de couverture son très lointain rapport avec les nouvelles de ce recueil-catalogue. Vous lirez à l’intérieur que ce qui vous est proposé n’a pas son équivalent en anglais et il me semble qu’il faut remercier les auteurs du choix des textes, ils offrent un bon échantillonnage des productions de l’autrice. En ce sens, c’est le genre de recueil qui ‘ennuie’ le lecteur qui doit vous le présenter. Arrivé au bout, il ne sait toujours pas quelle nouvelle est la meilleure, toutes sont denses, fortes, poussent à réfléchir et leur lecture est très plaisante. Elles sont treize et traitent bien sûr de l’humain créateur et utilisateur des robots. Quatre sortent pour moi du lot : La vie secrète des Bots, Les Bots de l’arche perdue qui mettent en scène Bot 9 et ses capacités d’improvisation – un programme qu’il n’aurait pas dû conserver en mémoire -, R.U.R.-8 ?, et La Boîte de tristesse. R.U.R. -8 ? prend la forme d’une pièce de théâtre et met en scène de très vieux robots obsolètes qui se ‘rechargent’ près d’un vieux réacteur, un d’entre eux cherche une jambe d’occasion pour remplacer celle qui manque à un autre et rencontre trois humains dont une femme… Dans La Boîte de tristesse, en pleine guerre ‘civile’ entre les amateurs de technologie et ceux qui la refusent, un père inventeur offre à son fils qui se croit détesté une boîte contenant une IA qui apprend vite. Pour ce qui concerne Bot 9, son ancienneté fait de lui un robot multitâche de grand talent surtout au milieu de Bots spécialisés, lui conserve son empathie et en fait le complice efficace de l’IA robot Vaisseau.
Un coup d’œil à la bibliographie de la dame vous permettra d’espérer qu’elle figure bientôt au catalogue de la collection fétiche de l’éditeur. C’est en tout cas une autrice à suivre.
Bonne lecture (lente ou d’une traite, au choix).
La vie secrète des robots
Auteure : Suzanne Palmer
Editeur : Le Bélial’
Collection : Quarante-Deux
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