Une illustration de couverture parfaitement réussie pour mon goût… Mais une quatrième de couverture assez déplorable puisqu’elle vous dévoile les deux tiers, voire les trois quarts de ce roman de 534 pages. Attention ! Elle ne vous dit pas simplement une partie du contenu, elle vous explique un peu ce que vous devez lire. En s’appuyant sur ‘le phénomène qu’il a généré au Japon’.

Imaginez un lycée privé dont la réputation – et donc la richesse – tient aux résultats et à la qualité morale et intellectuelle de ses étudiants. Et qui bien sûr peine à recruter de bons enseignants. Question : qu’est-ce qu’un bon enseignant ? Celui qui fait respecter une discipline intraitable comme on peut en rêver ? Ou celui qui enseigne l’art d’être un individu responsable et sa matière ? Je ne trancherai pas… Là, nous avons Seiji Hasumi, professeur d’anglais et responsable de la classe de 1ère 4 que ses qualités ont rendu indispensable à ‘la bonne marche de l’établissement’… Il a l’art d’arrondir les angles, d’écouter les secrets et les doléances… Il trouve par exemple le moyen d’éviter la tricherie aux examens… Mais ses manœuvres, manigances, pressions diverses engendrent des problèmes qu’il est contraint de régler… Et là il me semble que pour comprendre le titre, cette leçon que donne le mal, il serait intéressant de savoir quels effets ce roman a produit au Japon… Il me semble qu’il soulève au moins trois problèmes de société. Et d’abord quel enseignement ? Et à qui ? Et enfin par qui ? Si j’en crois les bribes de cours d’anglais proposées ici, il n’est pas certain que le niveau soit bien relevé… et d’ailleurs les élèves n’ont pas un niveau convenable ou sont à problèmes… Quant aux enseignants ils sont tous ou presque incapables – sauf celui d’Arts Martiaux – de passionner un peu… Mais, rassurez-vous, les rapports entre Hasumi, ses étudiants et ses collègues vont vous passionner.

Bonne lecture.

PS : Comme on peut s’en douter, j’ai fait profession d’enseigner ce qui justifie cette note. L’Opéra de quat’ sous est une œuvre de Kurt Weill et Bertolt Brecht, la chanson de Mackie – version française de Boris Vian est cité dans le roman… tout comme la première phrase d’un grand roman de Ray Bradbury dans lequel on brûle les livres, Fahrenheit 451.

La leçon du mal
Auteur : Yûsuke Kishi
Editeur : Belfond

www.belfond.fr

La leçon du mal
4.0Note Finale

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