En couverture ce ne sont pas les colonnes de Buren ou des citrouilles mal taillées, ce sont des lanternes japonaises qui s’en vont au fil de l’eau… Le sous-titre (?) ou la traduction du titre Renvoyer les morts est intéressant puisqu’il traduit un mot par trois… Enfin, question : comment en japonais distingue-t-on le prénom du nom ?

Attention ! Les deux premières pages participent de la fin de l’histoire, si j’ai bien compris. Ayumu change d’école chaque fois que son père déménage, là c’est en principe l’avant-dernier déménagement. À chaque fois il doit s’adapter à de nouveaux camarades, et là il se retrouve vice-délégué de classe pour avoir plus ou moins convaincu Akira, chef d’une petite bande d’être délégué de classe. Akira est un violent qui a pour habitude de s’en prendre au plus faible : Minoru. La bande utilise un jeu de cartes pour décider de qui fait quoi. Akira se débrouille toujours pour que Minoru perde… Ainsi le jour où il est décidé que la bande doit comme les autres bandes avoir une arme, c’est Minoru que les cartes désignent pour aller le voler et c’est Ayumu qu’elles désignent pour qu’il garde et protège le couteau dérobé. Ayumu fait très bien une chose : le dos rond. Il découvre par exemple les tricheries d’Akira pour faire perdre Minoru, mais ne dit rien et s’étonne même que Minoru ne s’en rende pas compte.

De l’art de faire ressortir la cruauté et la violence des enfants en la montrant avec « un regard » d’adulte, comme s’il était question d’excuser ces « enfantillages ». Et que ce regard produise presque un effet inverse.

Cela se lit vite et ne laisse pas indemne.

Bonne lecture.

Okuribi
Auteur : Hiroki Takahashi
Editeur : Belfond

www.belfond.fr

Okuribi
4.0Note Finale

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