L’illustration de couverture m’a quelque part renvoyé du côté de chez Edward Hopper et elle me semble, tout en en étant très éloignée, dans l’esprit de ce livre. Je dirai d’abord que s’il fut un temps où les journalistes qui s’étonnaient que des femmes puissent écrire de la littérature posaient des questions stupides autour d’une ‘écriture typiquement féminine’, ce temps me semble révolu. D’autant plus qu’ils ont un fort élément de réponse avec ce court roman. D’abord il est question de femmes. D’infirmières et de patientes qu’un docteur opère pour leur donner ou leur redonner une chance de vivre normalement… On suit la vie de Meret une des infirmières en charge des patientes opérées par le docteur et sa vie lorsqu’elle change de colocataire pour sa chambre au foyer des infirmières et que Sarah entre dans cette vie. On suit un peu de la vie des familles des deux femmes et surtout les rapports de Meret avec sa sœur.

Je ne peux rien en dire de plus sans fausser votre lecture, j’ajoute même qu’il vaut mieux ne pas feuilleter et lire au hasard. La première remarque est que c’est fort bien traduit en français et donc que cela doit être remarquablement écrit en allemand. La deuxième, et là je m’avance beaucoup, je trouve que Meret, Sarah et Marianne, une patiente particulière, sont d’une grande ‘justesse’. Je veux dire qu’on les découvre vivre et penser comme des individus, des personnes que l’on croiserait dans la rue. J’espère qu’une édition poche viendra vite souligner la qualité de ce livre et je suggère qu’en couverture on propose des portraits de Meret, Sarah ou Marianne dessinés par les lecteurs et les lectrices. Vous avez compris que les principaux personnages sont des femmes à part entière et vous vous inquiétez peut-être du sort réservé aux hommes… Rassurez-vous, ils sont bien là, mais peut-être dans des rôles précis. Le docteur est un ‘ponte’ et il y a des frères, un pour Meret, l’autre pour Marianne… l’autre entité est celle des familles. Prévoyez qu’il est difficile d’abandonner la lecture, même si ce qui a été lu s’oublie difficilement.

Bonne lecture…

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Auteure : Yael Inokai
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

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5.0Note Finale

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