Je me permettrai de trouver que l’illustration de couverture, aussi belle et juste soit-elle, ne me semble pas vraiment rendre compte du contenu de ce livre. En revanche, commencer le résumé-présentation de la quatrième de couverture par « il était une fois » rend compte de ce que l’on peut tirer de sa lecture… Comme si nous étions de grands enfants ayant nécessairement besoin que l’on nous raconte des contes.
Mike Wayne, producteur et metteur en scène, se fait un nom et épouse Vicki fort belle choriste mais piètre comédienne qui lui donne une fille né le 1er janvier 1950 et se tue plus tard pour mettre fin à une deuxième grossesse. Wayne fait tout pour sa fille January et l’envoie dans la meilleure des pensions dont elle sort diplômée à dix-sept ans pour retrouver à Rome un père qu’elle adore mais qui ne sait rien d’elle. Et elle se heurte à la vie – celle qui ressemble à la dolce vita – et a un grave accident qui la tient trois ans en cliniques à réapprendre à marcher et à parler. Elle retrouve un père sur le déclin qui a épousé une riche veuve… Et January qui a commencé à travailler va refuser les jeunes prétendants pour prêter à un écrivain plus âgé – Tom Colt – le rôle du père qu’elle aime.
La méchante reine est restée du côté d’un grand parc d’attractions mais nous sommes pris par l’histoire comme si nous étions dedans. Et les personnages aussi qui bercés eux aussi par les contes ne se rendent même pas compte qu’ils jouent les autruches. Alors ne lisez pas l’histoire de January simplement comme une histoire sensible proche de celle d’une pauvre Blanche-Neige sœur de Peau d’âne. Posez-vous la question de savoir quelle société fabrique ce genre de personne-personnage, de savoir si vous percevez la lucidité, l’ironie et une certaine férocité dans ce que raconte Jacqueline Susann ou si vous restez fasciné par les paillettes du mélo ? Fascinés par les contraintes sociales des ‘riches’ au point d’oublier les vôtres….
A lire lentement avec patience…
Bonne lecture.
Une fois ne suffit pas
Auteure : Jacqueline Susann
Editeur : 10/18
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