Je me permettrai pour la énième fois de trouver triste l’illustration de couverture pourtant en relation avec le contenu. Ensuite je ne suis pas arrivé à décider quelle acceptation du mot reconnaissance le livre me proposait. Je crois que c’est les deux. Reconnaissance pour ce que l’on doit à quelqu’un qui nous a aidé, Reconnaissance d’un territoire avant de s’engager sur le terrain. L’auteure parle des avants et des après de ses livres publiés. Pour moi, elle raconte l’aventurière qu’elle est entre chaque écriture. Aventurière sur le terrain de la vie. Elle procède par touches. Et ce qu’elle dit pourrait légender des photos, des instantanés de sa vie. Mais, attention, pas à la manière redondante de certaines légendes de magazine, plutôt comme si on vous suggérait ce que les autres voient dans l’image, par opposition avec ce que vous, vous voyez. En tout cas ces reconnaissances font la preuve de la lucidité de l’auteure. Une lucidité un peu effrayante, de celles qui génèrent des décisions en coup de tête et dont on n’a pas le temps de changer le cours. Vous aurez entre les mains un livre qui se laisse de plus lire au hasard : pas besoin de savoir ce qui précède pour lire un bout de page et se retrouver avec l’envie de savoir la suite… Un livre idéal pour les vacances et/ou les transports en commun et dont la lecture, même en pointillé, vous donnera à réfléchir sans vous poser de question et sans vous prendre la tête, si je peux me permettre l’expression. Et c’est dans une belle langue. Et je vous offre une citation : ‘Peut-être que l’absolu se dit en langue étrangère.’
Si vous offrez ou prêtez ce livre, demandez à son lecteur de noter les phrases qu’il/elle juge dignes de figurer dans son livre de mémoire personnel et puis comparez le résultat entre vous… Il m’étonnerait que vous ne soyez pas surpris(e)s.
Bonne lecture.
Reconnaissances
Auteure : Catherine Safonoff
Editeur : Zoé
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