Je classerai la pauvre illustration de couverture dans la catégorie « a minima », surtout en regard du titre. Comme il est question du voyage de trois personnes vers l’ouest, nous avons droit à trois silhouettes et à un coucher de soleil.

Francis, dix-sept ans à peine vit avec sa mère dans un trailer park du New Jersey, une sorte de pré-bidonville où s’est invitée la pauvreté… Sa mère est séparée de son mari auquel elle a donné un fils – demi-frère de Francis – et, bipolaire, souffre régulièrement de crises qui l’envoie en institution. Francis s’en occupe bien mais ne pratique plus la lutte où il commençait à exceller. Grâce à son ami Grover, un geek, il ne perd pas trop pied scolairement. En rendant visite à sa mère en crise, il surprend dans une chambre proche une jeune femme qui lui plaît, Anne-May. Il en tombe amoureux et apprend que Grover est accepté en fac. Avant une tentative de suicide, sa mère lui écrit une lettre où elle lui explique qu’il est le fruit d’une insémination artificielle et qu’elle avait choisi son père pour son QI très élevé. Et Francis décide de retrouver son géniteur. Il convainc Grover de l’accompagner et de le conduire puisqu’il a une voiture, il convainc Anne-May de partir avec lui et la fait sortir de l’institution – elle a fait l’amour avec lui en échange de cette fuite – et enfin il convainc son beau-père de lui donner de l’argent… Le voyage nous entraîne à Las Vegas où Francis perd une fortune à la roulette, à San Francisco, à Los Angeles, à Tijuana où enfin Francis retrouve son père… Le trio retourne aux USA et se désagrège. Grover fait l’étudiant et Anne-May annonce trois mois plus tard qu’elle est enceinte… Elle accouchera d’un petit John…

Vous avez remarqué que je n’ai rien dit de ce qui se passe à chaque étape sauf une fois. Je vous laisse découvrir de quoi il retourne.

On ne s’ennuie pas un seul instant et la réflexion sur le sujet principal des enfants in vitro et du don de sperme se fait d’abord avec les personnages puis déborde dans notre esprit. Et s’avère intéressante. Peut-être aurez-vous parfois comme moi l’impression d’être dans un Xavier Dolan…

Bonne lecture.

Presque génial
Auteur : Benedict Wells
Editeur : Slatkine & Cie

www.slatkineetcompagnie.com

Presque génial
4.0Note Finale

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