Avec en sous-titre : Et si on parlait de la mort ? Et à mes yeux une fort belle et réussie illustration de couverture. Vous trouverez en page 8 dans le prologue l’habituelle et commune réaction quand il est question de la mort. Comme si le fait d’en parler la faisait sortir du bois. Or il me semble que parler d’une chose qui inquiète peut dédramatiser cette chose – faire son deuil n’est-il pas accepter le décès qui nous touche? En feuilletant le livre vous avez compris que la démarche de l’autrice est double. Elle interroge des personnes dont l’activité est directement liée à la mort et elle commente les questions-réponses par le biais de petits dessins humoristiques. On notera que les couleurs sont agréables à l’œil et que le dessin est faussement maladroit comme croqué sur le vif pour ne rien perdre de l’échange. On notera aussi qu’il n’est guère question de croyance cela relève de chacun, la mort et la douleur qu’elle provoque ou non en nous est pour tous même si chacun l’appréhende à sa manière. Et vous serez sans doute surpris par certaines façons évoquées ici.
Il me semble que ce livre concerne tout le monde mais je me doute que ceux qui sont bien dans leur vie auront du mal à l’aborder, en revanche peut-être que ceux et celles qui se sentent sur la fin du parcours auront à cœur d’en prendre connaissance. Et d’en parler.
Je me permettrai de regretter l’absence de deux professions dans le panel proposé : une ou un journaliste de ceux qui montrent ou annoncent les morts, et un ou une enseignant de ceux qui suivent les plus jeunes qui comme vous et moi regardent les images télévisées.
Une lecture indispensable, à votre rythme…
Prendre corps
Auteure : Sarah Najjar
Editeur : Slatkine
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