Les passants de Lisbonne

Une belle illustration en couverture qui ne renvoie pas nécessairement à Lisbonne mais tire doucement l’œil. Un petit livre (166 pages) mais dont l’écriture est telle qu’elle vous oblige à lire avec une certaine lenteur sous peine de laisser passer quelques belles images poétiques et réussies.

Deux personnages principaux et un narrateur. Un homme, jeune encore, qui joue les touristes à Lisbonne. Une femme, jeune encore, qui reste immobile dans une cour de l’hôtel où ils logent. On dirait du Françoise Sagan ? Peut-être un peu.

Elle est veuve et est venue à Lisbonne – là ou ailleurs ? – pour marquer une rupture… Elle et lui sont dans un creux de vague à l’âme – si je peux me permettre. Et bien sûr au fur et à mesure qu’ils se connaîtront mieux ils panseront leur plaie. Ce n’est pas pour rien que l’auteur a mis en exergue une petite phrase de Frédéric Mitterrand : « Parfois le désespoir est un sentiment calme. » Nous sommes bien dans du presque Sagan (Françoise). Presque parce que nous sommes dans le monde moderne avec portable. Parce que si le monde a changé, il semblerait que les sentiments, le désir soient restés les mêmes chez les humains. On pleure toujours pour les mêmes raisons mais c’est plus difficile à cacher.

Là je crois que c’est un livre doux qui aide à surmonter ses peines, à cause de l’écriture, du style de l’auteur qui donne à voir ce que d’ordinaire on n’ose ou ne sait pas voir. Je pense qu’à l’instar de la sérénité qui se dégage de l’illustration de couverture, ce roman peut apporter aux lecteurs une certaine plénitude.

Essayez-le en lecture lente, comme si vous le sirotiez.

Les passants de Lisbonne
Auteur : Philippe Besson
Editeur : 10-18

www.10-18.fr

Les passants de Lisbonne
5.0Note Finale

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