Une couverture intrigante, mais pour une fois (de plus ?) c’est à la quatrième de couverture que je vais reprocher d’avoir osé réduire un portrait en pied de l’auteure au format timbre-poste…
Alexia Dorval, douze ans, a emprunté malgré les conseils avisés des adultes, un passage souterrain dit des Chauves-souris et y a été violemment agressée sans être abusée. Une partie de son cerveau est touchée et elle ne se souvient que de la silhouette d’un homme avec cagoule. Cette agression a eu lieu alors qu’Alexia et son demi-frère, Dick, étaient en vacances chez leur grand-mère maternelle, Cécile. Alexia est née du remariage de Leslie avec Vincent Dorval et Dick d’un premier mariage avec Didier Roubin… Dick est jaloux de l’attention portée à Alexia. Dans le village, les rumeurs circulent et l’on s’inquiète de ce qu’un des garçons de ferme un peu simplet et violent ait été mis hors de cause. Dick prétend qu’ils étaient ensemble au moment du drame et le simplet dit que non… Cécile culpabilise beaucoup pour avoir laissé la gamine seule et on lui en veut. A vous de découvrir la suite et la fin.
Entrez doucement dans ce roman, apprivoisez son style et ses tournures de phrases et, si vous vous heurtez sans mal à des mots que vous ne connaissez pas, continuez votre lecture, les mots se laisseront comprendre sans difficulté. Ainsi je me suis retrouvé avec le mot : verrée, sous les yeux. Ne cherchez pas, l’orthographe d’abord vous renvoie au verre, ensuite le contexte : il est question de la fin d’un enterrement où chacun part de son côté parce qu’aucune verrée n’a été prévue. Vous y êtes ? Il s’agit d’une de ces réunions informelles où l’on boit un verre à la santé des morts en échangeant quelques mots pour se sentir vivant… Personnellement je trouve le mot joli, parlant et porteur de traditions qui s’oublient.
A lire lentement pour s’imprégner de l’ambiance…
L’ombre du souterrain
Auteure : Édith Habersaat
Editeur : Slatkine
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