Avec une bien étrange illustration de couverture au regard du contenu. L’illustration est belle mais le livre parle d’humains, de vies… peut-être pourtant qu’au bout de votre lecture vous percevrez un accord… J’avoue pour ma part l’avoir trouvé par le biais de la couleur de cette illustration qui m’a rappelé la tonalité de certains films.

Imaginez, elle se prénomme Christelle, son compagnon Greg, ils ont deux jeunes garçons, sont trentenaires et sillonnent le monde en minibus VW pour éviter de suivre la voie de leurs parents, pour ne pas s’encroûter. Ils vivent de décisions communes et de partages. Et ils s’arrêtent un temps dans un village mexicain. Un village où l’on peut surfer et où l’on pratique des rituels indiens. Et Ana Maria interrompt leur quiétude. Ana Maria c’est la riche du village, la « propriétaire » avec son frère German. Vieille famille d’immigrés. German est un peu dérangé et Christelle ressemble à Charlotte/Carlotta qu’il a beaucoup aimée, qu’il aime. Ana Maria dispose d’une jolie collection de serpents.

Je vous entends grogner et penser que cela semble de peu d’intérêt…Et bien vous avez tort ! C’est remarquablement écrit et cette écriture est amplement suffisante pour mettre en évidence les vies qui animent le village. Pour éclairer de manière critique et lucide les vies de Christelle et Greg. Pour dénoncer la perversité d’Ana Maria et German. Le style est subtil et insidieux… On lit une phrase et, étonné, on se surprend à la relire pour bien vérifier que notre première lecture était bonne. Mais l’idée sous-jacente fait son chemin et influe sur la façon de lire la suite.

Conseils de lecture : même si cela ne semble pas évident, essayez la lecture matinale des transports en commun, de quoi stimuler votre esprit et lisez lentement comme on sirote une boisson agréable.

Bons voyages.

La patience du serpent
Auteure : Anne Brécart
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

La patience du serpent
4.0Note Finale

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