La première édition française de ce recueil chez le même éditeur et sur proposition, sous la direction de Quarante-Deux (voir Douglas Adams) date de 2009 et s’ornait d’un visage christique. Cette nouvelle version s’orne (?) d’un cercle enfermant le nom de l’auteur et d’un bandeau portant la mention ‘Grand prix de l’imaginaire’. Egan est sans doute actuellement l’auteur le plus incontournable.

Je ne vais pas vous infliger une recension des nouvelles contenues dans ce troisième volume de son intégrale raisonnée, je vais me contenter de vous parler de la première et de la dernière nouvelle présentées. Elles vous permettront de vous rendre compte d’une science-fiction que je qualifierai de ‘moderne’ dans la mesure où elle aborde des sujets du présent et, oubliant de nous donner les/des solutions, nous laisse nous débrouiller avec notre conscience. On notera à ce propos que l’auteur c’est lui-même engagé concrètement sur le terrain de la dernière nouvelle et que les deux textes se font en quelque sorte écho.

Le premier s’intitule Gardes-frontières et ‘traite’ du rapport aux autres dans un monde où ce qui nous tue a été vaincu. Des deux femmes ayant participé à cette victoire il n’en reste qu’une qui a du mal à supporter l’écoulement du temps et à rester humaine… on notera des matches de foot quantiques joués par des humains d’âge canonique…

Le dernier s’intitule Le continent perdu et aborde le sujet des réfugiés. Et on m’excusera de le trouver très peu science-fictif. Ali pour échapper au conflit interne qui affecte son pays (Sunnites contre Chiites) est confié à un passeur qui doit l’amener dans un autre temps, l’avenir. Et Ali et son passeur sont pris dans une tempête de temps, dont Ali seul réchappe pour être récupéré et mis dans un camp avec d’autres réfugiés comme lui. Un camp où les autorités mesurent la véracité de votre récit d’évasion/fuite après vous avoir tatoué un numéro sur le bras. On notera l’importance de la barrière de la langue et la nécessité pour le réfugié d’apprendre celle de son ‘temps’ d’accueil. C’est écrit en finesse parce que raconté du point de vue d’Ali qui apprend, découvre et se garde bien d’énoncer ce que sa logique, sa conscience lui soufflent.

Conseil de lecture : lisez d’abord ces deux textes puis découvrez le reste au hasard et ne lisez pas trop vite, les nouvelles d’Egan doivent infuser dans votre esprit.

Bonnes lectures.

Océanique
Auteur : Greg Egan
Editeur : Le Bélial’

www.belial.fr

Océanique
5.0Note Finale

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