DBL N'oublie pas les oiseaux

Une jeune artiste débarque à Paris, des rêves plein la tête. A l’école de chansons où elle étudie, elle est subjuguée par l’un de ses professeurs, de plus de vingt ans son aîné. Autour de lui, les femmes défilent, attirées comme des papillons de nuit par la lumière. Comment capter son attention ?

Pleine de bruits et de fureur, cette histoire s’étend sur vingt ans et retrace les soubresauts d’une passion au long cours. Elle brosse le portrait d’un homme complexe et attachant, à la fois pygmalion, ami, amant, compagnon et père, qui se révèle être un Don Juan impénitent. Mais elle décrit aussi l’éclosion d’une femme à la force insoupçonnée, qui se construit et se découvre au fur et à mesure qu’elle tente d’échapper au piège d’un amour absolu et dévorant.

Un troisième roman sous forme d’un récit autobiographique. Démarche réussie, comme si son histoire, au fil des pages, nous racontait aussi la nôtre.

Ce que je viens de citer, c’est la quatrième de couverture. Maintenant parlons vrai. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Murielle Magellan sait nous tenir en haleine. Parce qu’au bout de 10 pages, on commence à détester cet homme, ce goujat, on se dit qu’elle va partir, mais elle reste. On se dit qu’elle est jeune, qu’elle va comprendre. Mais elle fait preuve d’une indulgence hors du commun. On se dit qu’elle va mûrir. Oui elle murit mais elle pardonne tout le temps. On la prend en pitié. On la méprise quelquefois de se laisser faire. Puis, et c’est là que l’écriture est subtile, on en vient à admirer une telle force, une telle tolérance, loin de toute jalousie. Elle a raison quelque part, parce que c’est toujours vers elle qu’il revient. C’est elle son pilier. C’est elle qui devient la mère de son enfant et sa mère à lui par la même occasion. Jusqu’au bout.

On passe par des états très différents tout au long de cette lecture. On en vient à dépasser ses propres convictions, à se dire que finalement, tout n’est pas noir ou blanc, et que même dans les gris, il y a gris clair et gris foncé comme disait Goldman.

Un roman que j’ai détesté jusqu’à la centième page à peu près et qui a su retenir toute mon attention et me captiver de la 101ème jusqu’à la fin.

N’oublie pas les oiseaux
Auteur : Murielle Magellan
Editeur : Julliard

www.julliard.fr

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