Une couverture sobre et attirante pour cette histoire inventée à partir de la photo de la dame dont la main s’appuie sur l’initiale de son prénom. Il s’agit d’un premier roman et l’on doit faire preuve d’indulgence. L’idée qui consiste à dresser le portrait, à raconter la vie de quelqu’un à partir de ce qu’en disent ceux et celles qui l’ont connu est très intéressante. Attention, il n’est pas question de témoignages pour ou contre comme lors d’un procès. Ce sont des lettres, des récits, des extraits de « mémoires ».

Nous sommes vers la fin du 19ème siècle, dans les hautes terres de la Drôme provençale en pays de religion protestante. Nézida est l’aînée d’une famille où tout le monde attendait un garçon, elle est vive, travailleuse, bonne écolière et sait s’occuper de son jeune frère. Elle devient une jolie femme mais n’est toujours pas mariée à 26 ans alors que son amie Joséphine l’a été à 16 ans. En fait Nézida ne s’épanouira qu’à la ville, à Lyon, où elle s’active en Bonnes Œuvres diverses. Mais elle scandalise, parce qu’elle ne se comporte pas comme doit le faire une femme protestante qui a les moyens d’entretenir du personnel. La vie de ces femmes me semble bien rendue, tout comme celle des hommes qui restent à la place assignée par la naissance ou s’en échappent par hasard. Nézida a étudié et reste curieuse de tout et l’on sent bien que cela dérange, surtout quand elle cherche à faire des émules.

C’est passionnant ! Mais je me permettrai un reproche. Je n’ai pas senti beaucoup de différences entre la façon de parler de la mère de Nézida qui dit pourtant ne pas avoir été beaucoup à l’école et celle de l’instituteur. La différence en revanche est grande quant à leurs activités sociales…

A lire lentement pour mesurer le sort des femmes de ces temps…

Nézida
Auteure : Valérie Paturaud
Editeur : Liana Levi

www.lianalevi.fr

Nézida
5.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.