Ce qui m’a attiré vers ce roman ? C’est qu’il a obtenu en 1981 le prix Robert Walser, mon intérêt pour cet auteur devait me servir de caution… Puis j’ai vu la couverture, à mon humble avis, pas vraiment inspirée. Et il m’est revenu en mémoire qu’un certain Roland Topor avait publié en 1968 chez Jean-Jacques Pauvert un petit livre de dessins intitulé La vérité sur Max Lampin (à l’oral on peut entendre Max Clampin*)…
Enfin, après lecture de quelques pages, je me suis souvenu que Joris-Karl Huysmans dans À Rebours (1884) imagine le personnage de Jean Des Esseintes comme antihéros… Hélas pour moi le Max de Matthias Zschokke n’ayant pas l’attrait de la nouveauté et les incessants interventions, tergiversations voire atermoiements de l’auteur anonyme – est-ce l’auteur parlant de sa création et commentant son travail et son personnage ou quelqu’un d’autre ? – ont beaucoup gêné ma lecture. Arrivé au point où je me suis demandé ce que je lisais : l’autosatisfaction d’un écrivain sûr de lui ou la création d’un personnage qui aurait peut-être pu s’appeler Martin et sa relation avec les femmes… dont une certaine Béa, j’ai décidé d’aller lire la postface qui consiste dans le discours prononcé lors de la remise du prix Walser. Et j’ose vous proposer de la lire avant d’entamer l’œuvre. J’avoue que j’aurais apprécié en guise d’introduction un petit panorama des Lettres Suisses remettant en perspective ce Max… Ce roman comporte huit ‘Dernier Chapitre’ qui racontent une fin possible, probable de Max or il se trouve que Topor offre 12 ans plus tôt 14 morts violentes à son personnage…
Conseil de lecture : essayez une lecture en pointillé, un chapitre par-ci, un chapitre par-là, quitte à relire parfois pour vous laisser surprendre souvent.
Bonnes lectures.
* Clampin : personne qui marche en arrière des autres, traînard, paresseux…
Max
Auteur : Matthias Zschokke
Editeur : Zoé
Collection : Poche
Laisser un commentaire